4 février : Saint André Corsini

4 février André Corsini
 

Il naquit à Florence, dans une noble famille de la ville, le 30 novembre 1301. Alors qu’elle était enceinte de lui, sa mère fit un songe dans lequel elle accouchait d’un loup qui se transformait en agneau en entrant chez les Carmes. Malgré l’éducation pieuse qu’il reçut, il mena une jeunesse querelleuse et dissolue ; mais un jour qu’il était adolescent, il eut connaissance du rêve de sa mère, et, touché par la grâce, décida de se convertir et d’entrer chez les Carmes.

Admis au Carmel à l’âge de 16 ans, il sut si bien dompter ses passions et fit preuve d’une telle humilité et d’une telle ferveur qu’il édifiait tous ceux qui le côtoyaient. Ordonné prêtre en 1328, il fut ensuite envoyé à Paris puis en Avignon pour terminer ses études de théologie. Il rentra ensuite à Florence où il occupa plusieurs fonctions d’importance dans son ordre, notamment celle de provincial de Toscane à partir de 1348.

Le 13 octobre 1349, le pape Clément VI fulmina une bulle nommant André évêque de Fiesole ; s’estimant indigne, ce dernier s’enfuit, mais fut retrouvé par un enfant dans un couvent chartreux : il se rendit dès lors à la volonté divine. Evêque, il vécut comme dans son monastère, en portant toujours l’habit du Carmel et en s’infligeant de sévères mortifications. Il s’attacha à donner aux prêtres une formation morale et scientifique plus solide ; il fut aussi particulièrement attentif aux pauvres et aux malades.

A la Noël 1372, alors qu’il célébrait la messe de minuit, la Vierge apparut à André Corsini, lui annonçant sa mort à l’Epiphanie suivante. Le lendemain, il fut pris de fièvre. Il régla les affaires de son évêché et rendit son âme à Dieu le 6 janvier 1373, après avoir récité les paroles de Siméon : « Maintenant, ô Maître, vous laissez partir votre serviteur en paix selon votre parole » (Lc, II, 29). Il fut canonisé par Urbain VIII le 29 avril 1629.