7 février : Bienheureux Alfredo Cremonesi

7 février Alfredo Cremonesi
 

Né le 15 mai 1902 à Ripalta Guerina, en Lombardie, aîné des sept enfants d’un épicier pieux, il fit très jeune preuve d’une grande piété, et développa une dévotion particulière envers sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus. Voulant devenir missionnaire, il ne put toutefois pas entrer au séminaire, en raison d’une grave maladie du sang qu’il portait depuis l’enfance ; jeune adulte, il fut pourtant guéri miraculeusement après avoir invoqué sainte Thérèse.

Contre la volonté de son père mais soutenu par sa mère, il fut ensuite admis au séminaire de l’Institut pontifical pour les missions étrangères, et ordonné prêtre le 12 octobre 1924. Un an plus tard, il fut envoyé en Birmanie : il arriva à Taungû, à 200 km au nord de la capitale d’alors, Rangoun, le 10 novembre 1925.

Après un an passé à apprendre la langue et les coutumes locales, il fut envoyé dans le district de Donokù, isolé dans les montagnes au sud du pays, auprès de la population karen. Il se dépensa sans compter pour évangéliser les populations et soutenir les chrétientés naissantes, en parcourant de longues distances à pieds entre les villages.

Il passa ainsi de nombreuses années auprès des populations locales, sa mission connaissant un certain succès. Il écrivit à cette époque : « Nous, les missionnaires, ne sommes vraiment rien. Notre œuvre est la plus mystérieuse et la plus merveilleuse. Voir les âmes se convertir : un miracle plus grand que n’importe quel miracle. »

Durant la Seconde Guerre mondiale, il fut emprisonné par les Japonais dans un camp de concentration en Inde. Il supporta les mauvais traitements en s’appuyant sur sa dévotion à sainte Thérèse et au Sacré-Cœur de Jésus. Libéré miraculeusement en 1947, il retourna à Donokù, où il dut quasiment reprendre le travail qu’il avait accompli de zéro, tout ayant été saccagé par les Japonais.

Sans jamais se décourager, Alfredo Cremonesi reprit l’évangélisation. Mais après l’indépendance de la Birmanie en 1948, le pays sombra dans la guerre civile. Alors que les habitants du village dans lequel il se trouvait étaient accusés de soutenir les rebelles karens, il prit leur défense devant les militaires ; il fut abattu d’un coup de fusil le 7 février 1953. Il fut béatifié le 19 octobre 2019.