Panthéisme vert : la princesse Kate évoque sa « connexion spirituelle » avec la nature

 

Un cancer, la propension de la famille royale britannique à s’inscrire dans une certaine tradition de spiritualité parallèle propre à d’autres monarchies européennes, et l’environnementalisme affiché de son beau-père Charles III, voilà le « mix » que l’on devine dans la vidéo qui vient d’être publiée par la princesse de Galles sur les réseaux sociaux. On y voit Kate participant à une sortie scoute dans le Lake District, vanter sa « connexion spirituelle » avec la nature.

La promenade était organisée dans le cadre de son rôle de co-présidente des Scouts britanniques.

L’épouse du prince héritier de la couronne d’Angleterre est réputée être devenue « plus intéressée par les questions relatives à la foi » après la découverte de son cancer. Mais ce qui est caractéristique de cette ébauche de conversion de la part d’une femme qui semble plus proche de la foi chrétienne que son prince de mari, c’est l’absence de de mention de Dieu. Il n’y en a que pour la nature !

 

La princesse Kate cherche sa religion dans la nature

Une nature divinisée, univers panthéiste des écologistes qui veulent voir l’homme ravalé à son rang, lui qui, doté d’une âme immortelle, l’a reçue à l’origine pour subvenir à ses besoins en attendant de rejoindre le bonheur éternel de Dieu auquel il est appelé !

Les mots employés par Kate sont révélateurs :

« Je trouve dans ces environnements une reconnexion spirituelle et émotionnelle très intense, je suppose. Tout le monde n’a pas la même relation avec la nature, peut-être, mais c’est donc un lieu significatif pour moi, qui m’aide à trouver un équilibre et une sorte de sentiment de paix et de reconnexion dans un monde par ailleurs très agité. »

La contemplation de la nature comme chef d’œuvre, cette beauté et cette complexité époustouflantes, devraient mener tout droit à l’adoration du Dieu infini qui a créé ce monde fini : par amour, sait le chrétien.

Mais la princesse de Galles parle de « reconnexion », d’une relation spirituelle avec la nature, ce qui revient à la personnifier, à la considérer comme dotée d’une âme et de pouvoirs. Et c’est caractéristique des religions panthéistes et chamaniques. Ce faisant elle s’inscrit pleinement dans le sillage du roi Charles, qui évoque lui aussi sa « connexion spirituelle » avec la nature.

 

La connexion spirituelle avec la nature, une histoire de famille

La biographe du roi, Saddy Bedell Smith, souligne ainsi que Charles s’est passionné pour le bouddhisme, l’islam, la « guérison par la foi », la parapsychologie, l’interprétation des songes… Et même la réincarnation, qu’il juge parfaitement compatible avec ses croyances chrétiennes (très personnelles), selon cette même biographe. L’auteur des Diana Chronicles, Tina Brown, en dit autant de la princesse Diana qui, affirme-t-elle, croyait avoir « déjà vécu autrefois ».

Tout cela est décidément à la mode dans les cercles de pouvoirs contemporains. Il suffit d’un exemple, criant : celui de la princesse Märtha Louise de Norvège, fille du roi Harald V, qui a épousé l’an dernier un chamane autoproclamé, Durek Verrett (la princesse a certes été écartée de la succession au trône en raison de ce mariage), spécialiste de « soins chamaniques ».

 

La princesse Kate se trompe de connexion

La princesse Kate n’en est pas là mais ses prises de parole jouent un rôle prescripteur. Et le message qu’elle envoie aux braves gens est qu’ils doivent chercher à entrer en relation avec la nature. Etre à la campagne « nous aide à approfondir les connexions à l’intérieur de nous-mêmes et avec les autres tout en renforçant nos compétences d’empathie, de résilience et notre sentiment de faire partie » (sous-entendu : d’un tout).

Voilà qui est en réalité aux antipodes du christianisme, de la vraie foi, qui nous apprennent que Dieu est amour, que toute charité vient de lui et lui est ordonnée. L’homme ne fait pas partie du « tout » de la nature, comme le veut la religion « verte », mais est appelé à faire partie du Corps mystique du Christ.

Quel gâchis, finalement. En soulignant l’importance d’admirer la nature et de s’y ressourcer, comme elle le fait en rappelant combien le scoutisme, en particulier, est une excellente école de vie au contact de la nature, la princesse Kate en trahit les bienfaits et le message en y ajoutant sa spiritualité « New Age ».

 

Jeanne Smits