C’est le nombre de Vénézuéliens en attente d’expulsion des Etats-Unis qui viennent d’être rattrapés par une cour d’appel fédérale vendredi dernier. En même temps qu’il se heurte au mur d’argent (bourses, banques, FED) dans ses tentatives difficilement lisibles d’utiliser les droits de douane, Donald Trump se heurte au filet serré des juges et des diverses juridictions américaines en matière d’immigration. Kristi Noem, secrétaire à la sécurité intérieure a entrepris, selon les directives du président US, d’expulser les immigrés illégaux. Or, entre 2021 et 2023, Joe Biden, face à une conjoncture particulière, avait étendu à quelque 350.000 clandestins vénézuéliens le statut de protection temporaire TPS (temporary protected status) garantissant une autorisation de travail aux ressortissants de pays où le retour n’est pas sûr, en attendant une décision de justice. Kristi Noem a révoqué le statut TPS pour les 350.000 Vénézuéliens en début d’année, estimant qu’ils n’étaient plus éligibles et qu’ils faisaient courir un risque aux Etats-Unis. Or, le 31 mars, le juge de district Edward Chen a au contraire confirmé ce statut. Kristi Noem a immédiatement suspendu cette décision, mais la cour d’appel dite « du neuvième circuit » a rejeté sa demande d’urgence, estimant que le gouvernement américain n’avait pas démontré le « préjudice » causé par les clandestins vénézuéliens. Pourtant, selon ses avocats, « la secrétaire Noem a consulté les agences gouvernementales appropriées, y compris le Département d’Etat, et a établi que la prolongation de la désignation TPS du Venezuela était contraire à l’intérêt national à la lumière de facteurs – tels que l’activité des gangs et les préoccupations de sécurité publique, l’impact négatif sur les communautés américaines, les intérêts de politique étrangère, les politiques d’immigration et de frontière, et l’effet potentiel d’aimant du TPS sur l’immigration illégale ». Mais la justice, appuyée sur les organisations dites humanitaires, met systématiquement des bâtons dans les roues de Donald Trump : l’issue du combat est encore loin.