Les Canadiens en ont assez à la fois du wokisme de l’ancien Premier ministre libéral Justin Trudeau et de l’invasion souvent islamique qu’ils subissent, mais ils n’en ont pas moins donné la victoire aux élections législatives de lundi 28 avril au successeur de Trudeau, Marc Carney, qui sous l’étiquette trompeuse de libéral est un arc-en-ciel aussi déchaîné que son prédécesseur. Du jamais vu selon les commentateurs canadiens, puisque le parti libéral a compté jusqu’à 25 points de retard sur les conservateurs ces derniers mois, et encore plus de 17 points à la mi-mars. Ce retournement est dû à l’effet Trump. Les Canadiens n’apprécient pas les rodomontades annexionnistes du président américain, et la gauche arc-en-ciel les a agitées comme une muleta devant le mufle du taureau. La veille encore du scrutin, l’homme du MAGA déclarait : « Finie la ligne artificiellement tracée il y a de nombreuses années. Regardez comme cette masse terrestre serait belle. » Il a réitéré ses déclarations antérieures selon lesquelles les Etats-Unis subventionnent le Canada à hauteur de « centaines de milliards de dollars par an ». Excédé, le chef de file des conservateurs, Pierre Poilievre, 45 ans, lui a demandé de ne pas se « mêler des élections » au Canada. « Les seules personnes qui décideront de l’avenir du Canada sont les Canadiens qui se rendront aux urnes. Le Canada sera toujours fier, souverain et indépendant et nous ne serons JAMAIS le 51e Etat. » Trop tard : comme Trump se pose en ennemi de l’arc-en-ciel, les Canadiens ont voté pour le libéral arc-en-ciel. A peine un paradoxe, et une bonne image de l’usage que la révolution mondialiste pourrait faire de Trump dans les prochains mois et années.