Il naquit dans une famille aisée à Forli, qui appartenait alors aux Etats pontificaux, dans le nord de l’Italie, le 1er novembre 1260. Fils aîné, il fut dans sa jeunesse dans le camp des Gibelins, comme sa famille, c’est-à-dire prenant le parti de l’empereur germanique contre le pape. Cet engagement le conduisit à l’âge de 18 ans à s’opposer à saint Philippe Beneti, qui avait été envoyé pour prêcher pour les Guelfes contre les Gibelins à Forli : il alla jusqu’à le gifler pour le chasser de la ville.
Par la suite, Pérégrin se repentit et se convertit. Il se rendit auprès de Philippe pour implorer son pardon : la bienveillance avec laquelle il fut accueilli le toucha tellement qu’il se mit à prier bien plus et à se consacrer aux bonnes œuvres, et qu’il entra quelques années plus tard dans l’Ordre des Servites de Marie, à Sienne. Ordonné prêtre, il fut ensuite envoyé à Forli pour y fonder une maison des Servites. Ses prêches le rendirent bientôt célèbre, ainsi que son dévouement pour les miséreux et les malades, et les miracles qu’il réalisait.
Pérégrin s’infligeait aussi de grandes pénitences ; notamment il se tenait debout dès qu’il ne lui était pas nécessaire de s’asseoir. A l’âge de 60 ans, sa jambe droite fut touchée par la gangrène. Alors que son médecin avait prévu de l’amputer, il passa la nuit en prière devant une fresque de la crucifixion et vit le Christ lui-même descendre lui toucher la jambe : le lendemain, il était miraculeusement guéri. Il mourut à Forli le 1er mai 1345. Canonisé par Benoît XIII le 27 décembre 1726, il est saint patron des malades de cancers.