19 mai : Saint Yves

19 mai Saint Yves
 

Né au manoir de Kermartin, près de Tréguier, dans le duché de Bretagne, le 17 octobre 1253, il fut éduqué pieusement avant d’être envoyé à Paris pour y étudier le droit. Alors que les autres étudiants passaient leur temps libre à festoyer, il priait et rendait visite aux malades. En 1277, diplômé en droit civil, il se rendit à Orléans pour y être formé en droit canon. Après avoir reçu les ordres mineurs, il rentra en Bretagne en 1280 et fut nommé juge ecclésiastique à Rennes. Juge juste et très respecté, il défendait les pauvres les veuves et les orphelins, payait les frais des justiciables les plus démunis et refusait les pots-de-vin, monnaie courante à cette époque. Il usait de son temps libre pour prier et étudier les Saintes Ecritures.

Ordonné prêtre en 1284, Yves continua d’exercer le droit. Un jour qu’une veuve et son fils ne parvenaient pas à résoudre un différend, il célébra une messe à leur intention : la querelle fut immédiatement soldée. Il passa ensuite quelques années comme curé à Trédrez. Vers 1293, il fut envoyé à Louannec. Il y construisit un hôpital dans lequel il soignait lui-même les malades. Vivant dans l’austérité et la pénitence, il n’abandonna jamais la grande charité et le souci des plus miséreux qui le caractérisaient. Il mourut à Louannec le 19 mai 1303 et fut canonisé par Clément VI en 1347.

Dans un message à l’occasion du 7e centenaire de sa mort, Jean-Paul II écrivit : « Par sa façon de rendre la justice, saint Yves nous rappelle aussi que le droit est conçu pour le bien des personnes et des peuples, et qu’il a comme fonction primordiale de protéger la dignité inaliénable de l’individu dans toutes les phases de son existence, depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle. De même, ce saint breton avait soin de défendre la famille, dans les personnes qui la composent et dans ses biens, montrant que le droit joue un rôle important dans les liens sociaux, et que le couple et la famille sont essentiels à la société et à son avenir. »