Le mal-logement, une justification de l’euthanasie ? Au Canada, on n’en est pas loin…

Canada mal-logement justification euthanasie
 

Ellen Wiebe, médecin canadien personnellement responsable d’avoir achevé 400 de ses patients, a récemment suggéré que le fait de vouloir mettre fin à sa vie en raison de préoccupations liées au logement devrait constituer une justification légitime pour l’euthanasie. Dans un entretien accordé au Daily Mail le mois dernier, le Dr Ellen Wiebe, l’une des praticiennes les plus prolifiques au sujet de l’euthanasie d’Etat au Canada, a déclaré : « Dans certaines situations, je vais jusqu’à demander : “Si vous pouviez avoir un meilleur logement, si vous pouviez bénéficier de meilleurs services, voudriez-vous vivre plus longtemps ?” Et vous savez, certains répondent “oui”. Cela signifie-t-il que cette personne ne devrait pas avoir de droits ? Non. Elle doit toujours avoir le droit de prendre cette décision [de mettre fin à ses jours par euthanasie ou suicide assisté] », rapporte Right to Life UK.

Il s’agit donc bien de procurer l’euthanasie alors même qu’il suffirait de procurer au malade un meilleur logement, de meilleurs soins, pour faire disparaître son désir de mort…

 

Ellen Wiebe reconnaît que le mal-logement déclenche des demandes d’euthanasie

Mais Mme Wiebe est coutumière de cette promotion de la « mort choisie » à tout prix. Dans le même entretien, elle déclarait s’attendre à ce que le Canada étende bientôt l’euthanasie et le suicide assisté aux adolescents considérés comme en phase terminale. « Je suis surprise qu’aucun adolescent de 17 ans atteint d’un cancer en phase terminale n’ait encore fait valoir ses droits. Lorsque cela se produira, un juge donnera son accord, je n’ai aucun doute à ce sujet. »

Le Canada est l’un des pays les plus permissifs en la matière : les critères d’éligibilité au programme canadien d’aide au suicide et d’euthanasie se sont rapidement élargis depuis l’adoption de la loi initiale en 2016. En 2021, le Parlement canadien a abrogé l’exigence selon laquelle la mort naturelle des personnes demandant l’aide au suicide devait être « raisonnablement prévisible ». En 2024, une loi a été introduite afin que l’euthanasie et le suicide assisté soient légaux pour des raisons de santé mentale à partir de mars 2027, une mesure qu’Ellen Wiebe soutient.

Ses déclarations font suite à des révélations selon lesquelles un certain nombre de Canadiens pauvres et vulnérables mettent fin à leurs jours par suicide assisté ou euthanasie en raison de préoccupations liées à leur situation socio-économique.

 

La très large justification de l’euthanasie Canada facilite « la coercition potentielle »

« Le premier rapport officiel sur l’euthanasie et le suicide assisté en Ontario, au Canada, intitulé “MAiD Death Review Committee Report” (Rapport du comité d’examen des décès liés à l’aide médicale à mourir), dans lequel 16 experts de diverses disciplines ont examiné les décès liés à l’aide médicale à mourir en Ontario, a révélé que les personnes vulnérables sont confrontées à une “influence indue” et à une “coercition potentielle”. Certains membres du comité ont déclaré que discuter du suicide assisté et de l’euthanasie avec des personnes socialement vulnérables peut “confirmer l’impression que leur vie ne vaut pas la peine d’être vécue” », note Right to Life UK.

Mme Wiebe a décrit son rôle dans l’administration de l’euthanasie comme « le travail le plus gratifiant [qu’elle ait] jamais fait ». Il y a quelques semaines, un neurologue de la Nouvelle-Ecosse assurait que la pratique de l’euthanasie est « énergisante ». Voilà une idée de thérapie pour médecins surmenés : le Canada devrait pouvoir leur trouver des patients sans trop de difficultés… D’autant que la crise du logement s’en trouverait en même temps soulagée.

 

Jeanne Smits