Fake news : la BBC a truqué un discours de Trump pour manipuler le public

BBC truqué discours Trump
 

Le souci d’honnêteté n’a jamais étranglé les médias de gauche – et c’est une litote. Un ex-conseiller de la BBC vient de révéler que la chaîne publique britannique a gravement manqué à la déontologie journalistique (à la vérité, tout simplement !), dans un documentaire diffusé l’année dernière : elle a utilisé une vidéo truquée du discours prononcé par le président Trump, le 6 janvier 2021, devant la Maison Blanche, déformant à la fois les dires du candidat et la chronologie des faits.

The Telegraph met en regard un extrait des deux versions du discours du président américain : le montage, sur fond d’une musique inquiétante, est digne des plus belles manipulations ! Le lanceur d’alerte a bien essayé initialement de mettre les dirigeants de la chaîne devant leurs responsabilités par un rapport étayé. Mais aucun n’ayant daigné réagir, il a fait circuler la découverte de cette « fake news » dans les ministères.

On la connaît, l’éminente partialité de la BBC, chaîne woke par excellence, média parfaitement soumis au programme de la gauche et qui signe des deux mains sur tous ses tableaux favoris, des minorités ethniques aux transgenres, en passant par le climat ou encore le soutien sans nuance au Hamas ! Jeanne Smits nous parlait ici de son plaisant soutien au communisme… N’empêche que ça fait toujours plaisir quand ça sort au grand jour.

 

Ces images « charcutées » du discours de Trump

Michael Prescott a passé trois ans comme conseiller externe indépendant auprès du Comité des lignes directrices et des normes éditoriales (EGSC) de la chaîne avant de quitter ses fonctions en juin. Et la démonstration de son rapport de 19 pages est accablante : le reportage de l’émission Panorama, intitulé « Trump : Une seconde chance ? », tend à faire croire que le président américain, deux semaines avant l’investiture de Jo Biden, encourageait les émeutes au Capitole par une rhétorique guerrière et des ordres sans équivoque.

Ce qui est, bien entendu, entièrement faux.

La réalisatrice du documentaire a, dans les faits, juxtaposé des images du début de son discours avec des extraits prononcés près d’une heure plus tard. Ce qui donne un Trump affirmant, dans l’émission : « Nous allons marcher jusqu’au Capitole, je serai là avec vous et nous nous battrons. Nous nous battrons comme des diables, et si vous ne vous battez pas comme des diables, il n’y aura plus de pays. »

Alors qu’il disait simplement devant la Maison Blanche : « Nous allons marcher, et je serai là avec vous, je pense qu’ici même, nous allons marcher jusqu’au Capitole et nous allons acclamer nos courageux sénateurs et congressistes. (…) Je sais que bientôt, vous tous ici présents marcherez vers le Capitole pour faire entendre votre voix pacifiquement et patriotiquement. »

Quand Trump a parlé de se battre comme des diables (« we fight like hell »), c’était exactement 54 minutes plus tard, alors qu’il évoquait la corruption des élections…

L’émission de la BBC a également laissé entendre, images à l’appui, que des membres des Proud Boys, un groupe nationaliste pro-Trump, avaient été incités à marcher vers le Capitole à la suite et donc en raison du discours du président sortant. Or ces mêmes images sont chronologiquement antérieures.

 

« Le montage utilisé par Panorama pour diffuser l’extrait était totalement trompeur »

Du faux, du faux et du faux. Et tout ça, quatre ans après ces événements, et alors même que Trump a été totalement blanchi, au niveau fédéral, d’avoir tenté une soi-disant insurrection en semant le chaos au Capitole.

Mais cela ne gêne en rien la BBC qui désinforme sans sourciller. La preuve : aucun dirigeant n’a réagi à cette note quand elle n’était encore diffusée qu’en interne. Leur défense, aujourd’hui, est piètre. Un haut responsable a prétendu qu’il était courant de découper les discours en courts extraits (sans aucun fondu !) et qu’il n’y avait aucune tentative d’induire le public en erreur… Pire, la CEO de BBC News, la très gauchiste Deborah Turness, a prétexté que Trump était impliqué dans un complot visant à invalider l’élection de 2020 : on pouvait donc, par conséquent, faire feu de tout bois !

D’ailleurs, toute l’émission Panorama était biaisée, avec une position résolument anti-Trump. Et le schéma est le même pour la couverture de la guerre de Gaza opérée par le média depuis l’attaque du 7 octobre 2023 : le rapport de M. Prescott note la partialité plus que problématique de BBC News. Son récent documentaire « Gaza : Comment survivre en zone de guerre » a payé un jeune narrateur, prétendument neutre, qui n’était autre que le fils d’un ministre du Hamas à Gaza… Pourquoi s’étonner ? La BBC a toujours refusé de qualifier le Hamas de groupe terroriste et elle donne régulièrement la parole à des imams résolument antisémites qui tueraient les juifs « comme Hitler »…

 

BBC News / Fake News : le pire média dans la distorsion des faits

On s’étonnera davantage que cette chaîne soit toujours considérée comme publique et continue à toucher les dividendes de sa soi-disant mission d’information neutre et impartiale : l’Etat et donc les contribuables payent pour des fake news. Alors même que ces wokistes sont les premiers à prétendre les traquer ! La BBC en a même fait une publicité le mois dernier, ciblant la désinformation générée par l’IA ou l’opiniâtre droite : « C’est la quête de la vérité qui nous anime. (…) La confiance se mérite », dit le clip. Drôle de combat pour un discours « engagé » à défaut d’être vrai… !

L’idéologie gauchiste engendre le mensonge. Mais le gouvernement ira-t-il jusqu’à convoquer la direction de la chaîne ? M. Prescott parle « d’un précédent extrêmement dangereux ». Mais est-ce vraiment nouveau ? Cette histoire en rappelle une autre, celle de Jean-Marie Le Pen.

A la suite de l’émission « Le grand jury RTL-Le Monde », en septembre 1987, où le président du Front National avait évoqué le fameux « point de détail de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale », il avait été de nouveau interrogé par Anne Sinclair et Jean-Marie Colombani dans l’émission « Questions à domicile ». L’enregistrement y a coupé une partie de ses mots : Le Pen ne disait plus : « Je ne dis pas que les chambres à gaz n’ont pas existé » mais « les chambres à gaz n’ont pas existé ». Ce qui pimentait pour le moins la partie ! TF1, nous rappelle Le Monde, s’excusa en expliquant la nature technique de l’incident. Jean-Marie Le Pen fut plutôt persuadé d’« une manipulation frauduleuse »…

Nihil novi sub sole.

 

Clémentine Jallais