L’IA, une voie royale pour mettre en place un gouvernement mondial (I)

IA gouvernement mondial I
 

L’intelligence artificielle, ou IA, offre des possibilités sans précédent de surveillance et de contrôle qui rendent plausible la mise en place d’une tyrannie inédite à l’échelle globale. Nous vous proposons, aujourd’hui et dans les jours qui viennent, la traduction de larges extraits d’un article publié par The New American à ce sujet sous la plume de Paul Dragu, lui-même rescapé du communisme puisque sa famille a pu fuir le régime de Ceausescu en Roumanie pour s’installer aux Etats-Unis alors qu’il était enfant, à partir des écrits de l’universitaire John Lennox qui aborde l’IA du point de vue chrétien et politique.

 

IA, gouvernement mondial et Apocalypse

On peut ne pas être d’accord avec tout. Ainsi le Pr Lennox ne croit-il pas en l’avènement de la superintelligence artificielle, et il plaide pour l’exploitation de ses « aspects bénéfiques »… Mais il montre clairement que son potentiel néfaste est déjà à l’œuvre.

Nous vous proposons une suite d’articles, consacrés respectivement à l’omniprésence, déjà acquise, de l’IA, à son utilisation au bénéfice du communisme en Chine, à son utilisation dans les pays dits libres et démocratiques, et à la dimension spirituelle de l’IA maléfique qu’il considère comme étant annoncée par l’Apocalypse. – J.S.

 

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I. L’IA est déjà omniprésente dans le monde actuel

 

L’établissement d’un gouvernement mondial constitue-t-il vraiment une menace sérieuse ? Le professeur John Lennox, apologiste chrétien irlandais originaire d’Angleterre, doté d’une solide formation universitaire – il a obtenu une maîtrise en mathématiques de l’université de Cambridge un doctorat en philosophie de Cambridge et de l’université d’Oxford, où il est professeur émérite de mathématiques – en est persuadé. Et l’intelligence artificielle, à laquelle il s’est beaucoup intéressé, ne saurait que faciliter son avènement.

Il a publié plusieurs ouvrages sur le sujet. Le dernier en date vient de paraître sous le titre God, AI & the End of History: Understanding the Book of Revelation in an Age of Intelligent Machines (Dieu, l’IA et la fin de l’histoire : comprendre le livre de l’Apocalypse à l’ère des machines intelligentes). Au début de cette année, Lennox a également fait paraître une version mise à jour de son premier ouvrage sur l’IA, intitulé 2084, en référence au roman dystopique de George Orwell, 1984.

La connaissance approfondie qu’a Lennox de l’IA et de la Bible le portent à croire en l’existence d’un complot visant à instaurer un gouvernement mondial satanique.

En matière d’IA, on discute beaucoup des frontières que cette technologie pourrait franchir pour atteindre l’intelligence artificielle générale (AGI) et la superintelligence artificielle. Aucune des deux n’existe encore (à notre connaissance), mais leur potentiel attire beaucoup d’attention. Mais se focaliser sur quelque chose qui pourrait ne jamais voir le jour – certains experts, dont Lennox fait partie, sont sceptiques quant à la possibilité de l’AGI – tout en ignorant l’impact considérable que l’IA étroite a déjà sur notre vie quotidienne, ainsi que la manière dont elle pourrait être utilisée pour instaurer un gouvernement mondial totalitaire, est une grave erreur.

L’IA est déjà omniprésente. Elle est au cœur de l’application de navigation de votre smartphone. Elle est au cœur de votre moteur de recherche Internet. Votre fournisseur de messagerie électronique l’utilise pour détecter les courriers indésirables. Les réseaux sociaux s’en servent pour contrôler ce que vous voyez – et ne voyez pas – dans votre fil d’actualité. Et c’est l’ingrédient pas vraiment secret des recommandations personnalisées d’Amazon.

 

« L’IA, élément central du maintien de l’ordre »

La technologie IA est ainsi devenue un élément central du maintien de l’ordre. Un rapport publié en 2022 par le Center for Democracy & Technology a révélé qu’un service de police sur six utilisait la technologie de reconnaissance faciale. Cette proportion a probablement augmenté depuis.

Les services de police utilisent également la technologie IA pour enregistrer et traiter les numéros d’immatriculation, verbaliser les excès de vitesse sans avoir à poster des agents derrière des buissons et faciliter les enquêtes médico-légales. L’IA est également l’ingrédient principal de la police prédictive. Si votre première réaction est de vous rappeler l’intrigue du film Minority Report sorti en 2002, vous n’êtes pas loin de la vérité. Reuters a expliqué la police prédictive de la manière suivante dans un article publié en mars :

« La police prédictive analyse de grandes quantités de données afin d’anticiper et de prévenir les crimes futurs. Elle utilise des prévisions statistiques et des algorithmes pour identifier les zones sensibles et les individus présentant un risque élevé de commettre des crimes ou d’en être victimes. »

Peu d’institutions investissent autant dans l’IA que l’armée. Lennox note : « L’utilisation militaire de l’IA tend à être de deux types : la guerre électronique par la perturbation du cyberespace et l’utilisation d’armes physiques contrôlées par l’IA. » L’armée utilise l’IA pour la surveillance, l’analyse de données, le décryptage de codes et d’autres opérations cybernétiques. Elle dispose également d’armes autonomes (contrôlées par l’IA). Pour se défendre contre les Russes, les troupes ukrainiennes déploient des drones autonomes de fabrication américaine.

 

L’IA omniprésente dans l’armée américaine

La section consacrée aux dépenses militaires de la loi One Big Beautiful Bill Act (OBBBA), récemment promulguée, prévoit des milliards de dollars alloués à des équipements sans pilote, dépendants de l’IA. Voici quelques exemples de dépenses prévues par l’OBBBA qui tournent autour de la technologie IA :

450 millions de dollars pour l’application de l’autonomie et de l’intelligence artificielle à la construction navale ;

1,5 milliard de dollars pour l’expansion de la production de petits navires sans pilote ;

2,1 milliards de dollars pour le développement, l’acquisition et l’intégration de navires de surface sans pilote de taille moyenne spécialement conçus ;

1,3 milliard de dollars pour l’expansion de la production de véhicules sous-marins sans pilote ; et

188 millions de dollars pour le développement et les essais de systèmes robotiques maritimes autonomes et de technologies habilitantes. (Vous avez bien lu : l’armée américaine construit des robots sous-marins.)

L’argument en faveur de cette technologie meurtrière avancée est qu’elle rend l’armée plus efficace et plus sûre pour les soldats. Lennox observe que « la technologie contemporaine a donné aux gens des armes beaucoup plus puissantes – armes automatiques, armes guidées par l’IA, drones – toutes ces choses-là », et que « la nature même de la guerre a changé ».

Mais, comme toute technologie, l’IA a ses inconvénients. Dans ce cas, ils pourraient s’avérer très préjudiciables.

 

Paul Dragu, The New American

 

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Traduction : Jeanne Smits