Une dette de quarante-quatre milliards, un gouvernement qui propose une réforme en vitesse et à l’aveugle, des syndicats qui ne sont pas d’accord sur ce qu’ils veulent, une direction aux abonnés absents et les usagers qui paient les pots cassés. Devant cette grève des trains sans queue ni tête, la France en a ras-le-bol.
En 1997 Alain Juppé créait Réseau Ferré de France pour éponger la dette du secteur ferroviaire, l’équivalent de vingt milliards d’euros, et permettre SNCF, délestée de l’entretien des infrastructures, de faire des bénéfices. Les syndicats décidaient la grève des trains.
En 2014 Manuel Valls veut réunir les entités séparés pour créer un ensemble plus robuste dans le cadre de l’ouverture à la concurrence européenne en 2022, et résorber une dette qui s’élève maintenant à 44 milliards (L’Etat compte sur les collectivités locales pour en prendre une partie à leur charge). Les syndicats décident la grève des trains.
Ils ne sont pourtant d’accord sur rien. De son côté le gouvernement n’a pas la moindre certitude que sa réforme pourra faire avancer les choses.
Chose curieuse, l’Europe de Bruxelles était plutôt pour la réforme Juppé, elle est plutôt pour la réforme Valls.
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