Sportifs, vedettes de la chanson, du cinéma ou de la télé, mannequins, tels sont les modèles de vie des foules. La promotion des mauvaises mœurs passent par eux. En particulier les stars lesbiennes, comme Amber Heard ou Cara Delevingne, font du prosélytisme. Par Octave Thibault.
La chrétienté, du IVème au XVIIIème siècle, prenait logiquement pour modèle des saints. Le XIXème siècle positiviste espéra voir le savant remplacer les mystiques. Puis, durant ces dernières décennies en Europe, l’effondrement de la culture scientifique a suivi celui de la culture religieuse. Les modèles actuels sont des plus affligeants, impies et ignares le plus souvent.
Quel est le pouvoir d’influence des personnalités mises au premier plan sur le commun des mortels ? Les intellectuels n’intéressent qu’une petite minorité, les politiques « font du buzz » parfois, mais n’en tirent aucune influence. On rit de la vie sentimentale agitée de François Hollande ou de l’évasion fiscale du ministre du budget chargé de la réprimer, Jérôme Cahuzac. C’est peut-être déplorable mais c’est tout ce qu’ils méritent, les « politiques » sont ramenés depuis longtemps au rang de « guignols » et n’influencent plus guère le grand public, même celui des gogos. Ceux qui marquent les plus fragiles et les plus influençable sont les « people », étoiles du cinéma, de la télé ou de la chanson, top models ou sportifs, très présents dans les magazines à grande diffusion ou féminins, et les émissions de télévision spécialisées, qui obtiennent des audiences significatives sur des chaînes comme D8 ou NRJ12.
Les mauvaises mœurs ordinaires des stars de naguère
Le phénomène n’est pas nouveau. Pour s’en tenir à la France et à l’après-guerre, Brigitte Bardot dans les années 1950, ou Catherine Deneuve durant la décennie suivante, avaient déjà incarné, et diffusé un nouveau modèle de vie de femme. Sans qu’il y ait confusion avec les rôles interprétés au cinéma, sans séparation totale non plus, les instabilités conjugales de ces dames, de plus en plus assumées, ont fini par participer d’une nouvelle « normalité », au sens sociologique ; une histoire avec un homme dure quelques années, puis l’amour n’est plus, donc il y a changement de la personne du partenaire…Ceci présenté simplement, comme le déroulé d’une logique imparable, selon un principe d’honnêteté qui renversait des hypocrisies bourgeoises contenues à grand-peine. Bien entendu, cette « morale bourgeoise », méprisée par un mélange confus de marxisme, d’anarchisme, de psychanalyse, était un succédané de la morale chrétienne. Le couple uni, au moins formellement, pour la vie survécut un temps ; les apparences, sinon les bonnes mœurs, survécurent à la perte de la pratique. Relevons qu’à l’époque il ne s’agit pour nos stars que d’envisager une succession de partenaires masculins. Tout ceci ne s’est pas fait si doucement ; les magazines féminins abritaient quand même dans leur courrier des lectrices bien des protestations sur le peu d’exemplarité de ces comportements popularisés dans des entretiens complaisants pour les plus jeunes demoiselles.
Les amours spéciales paraissaient encore relever de romanciers audacieux, de Zola à Proust, pour les plus talentueux, certainement pas des choses communes, ou du moins communément évocables. Ou alors cela relevait de la rumeur, même si elle était parfois insistante – et pas démentie, car c’eût été le meilleur moyen de les accréditer.
Les stars au temps des homos honteux
Cela même pour des cas qui nous semblent aujourd’hui évidents, comme celui du musicien « Liberace » (Il suffisait de le voir sur scène, avec ses costumes extravagants, ses gestes, ses intonations, pour être fixé). « Liberace » (1919-1987, mort du SIDA), célèbre dans les années 1950-1970, sur les scènes et la télévision, donc tout sauf discret, n’a pas fait alors l’objet plus que d’autres d’une véritable information. Il niait d’ailleurs au besoin ses mauvaises mœurs, via ses avocats, allant jusqu’à poursuivre les rares et timides moqueries de la presse, ce qui donna lieu en 1957 à un célèbre procès contre le Daily Mirror. Un film récent (Ma vie avec Liberace, présent à la sélection officielle à Cannes en 2013) lui a rendu un hommage ambigu : aux yeux des militants LGBT, il était « victime » de son temps, et pas bien courageux d’avoir nié obstinément une évidence.
Dans les années 1980-90, se multiplient les rumeurs, concernant des stars féminines ou masculines. L’époque n’est plus au démenti, ou au silence assourdissant, ni encore à l’aveu explicite intégré dans une stratégie de promotion. Une exception majeure est offerte par la joueuse de tennis Martina Navratilova, qui déclare publiquement dès 1981 son attirance plus prononcée pour les dames, et sa vie commune avec une compagne. Cela n’eut aucune incidence sur sa carrière sportive. Beaucoup de fausses rumeurs traînaient. D’autres ont été confirmées après-coup, dans les années 2000 le plus souvent, comme pour l’actrice Jodie Foster, en 2007. Elle s’est « mariée » depuis en avril de cette année avec une femme, Alexandra Hedison (ancienne vedette de la série militante « L-World »). En 2009 c’était au tour de la comique Muriel Robin. Cette vague de coming out (anglicisme pour « sortir du non-dit, de l’inavouable ») chez les artistes suit celle des hommes politiques, lancée par l’ancien maire socialiste de Pau André Labarrère (1928-2006, maire en 1971-2006), pionnier de l’aveu en 1997, un an avant Bertrand Delanoë en 1998, maire de Paris de 2001 à 2014.
Amber Heard, Cara Delevingne et Lesbos
Autres temps, autres mœurs. Une star cumulant des partenaires successifs du sexe complémentaire paraîtrait presqu’aujourd’hui témoigner d’un tempérament crypto-réactionnaire suspect. Mademoiselle Kirsten Dunst, célèbre actrice déjà trentenaire, surtout connue comme éternelle fiancée de « Spiderman », que l’on n’oserait présenter en modèle de chasteté et retenue chrétiennes, a provoqué un petit « scandale » aux Etats-Unis au début de mai 2014 pour avoir oser avouer n’être attirée que par les hommes, et même des hommes ressemblant à des hommes…D’où fureur des théoriciens du genre, devant le double blasphème, qui ne flattent ni les Gomorrhéennes, ni les Sodomites – ni les efféminés qui leur ressemblent.
Nous nous intéresserons surtout ici aux mœurs de Lesbos. En effet, c’est sur elles principalement que porte la campagne orchestrée la plus récente, elles en sont le moteur. Sans tomber dans un complotisme simpliste, il faut reconnaître des étapes successives dans la promotion de la dégradation des mœurs, en lien direct ou non avec l’évolution, toujours pour le pire, de la législation – selon la série divorce, contraception, divorce facile, avortement, mariage homosexuel.
Il n’y a pas besoin d’imaginer quelque comité central occulte, il suffit de constater le mimétisme, l’imitation de ce qui est considéré comme le « bon ton », de la dévotion sous Louis XIV aux pires dépravations aujourd’hui. Cette série suit les recommandations, pour les dernières décennies, des loges, des convents, et des conférences de consensus de l’ONU, relayé par les institutions européennes. En bout de chaîne, être contre le « mariage pour tous » serait de mauvais goût, d’où des contorsions bizarres de responsables de l’UMP, ou même du FN, sur un thème pourtant peu soutenu par leur électorat.
Ainsi, nous assistons ces dernières années à la promotion des mauvaises mœurs par les vedettes du cinéma ou de la mode. En une stratégie diabolique, n’est pas montré un quatrième sexe masculinisant, qui suscitait encore des moqueries douces dans les mémoires féministes de Simone de Beauvoir – qui devait pourtant bien le connaître, quoique s’en défendant toujours formellement – mais a contrario très féminin, séduisant, désirable. Relevons pour les exemples les plus connues Cara Delevingne et Amber Heard.
La love story de Cara Delevingne se complique
Nous avons vérifié l’importance du phénomène sur le site a priori bien informé aufeminin.com – et recoupé avec purepeople.com – très suivi par les jeunes femmes. En mai, il a été fort question de la poursuite de l’idylle de mesdames Cara Delevingne, jeune mannequin-vedette très appréciée de Karl Lagerfeld, et Michelle Rodriguez, actrice américaine de seconde zone. Le site dément même une rumeur de rupture de fin avril. De même indique-t-il alors une liaison parallèle de Cara Delevingne avec Aymeline Valade, une autre dame, mannequin et actrice française rencontrée à Cannes sans se permettre de réflexions moralisantes – vu le contexte, on ne verrait pas trop lesquelles.
Des dizaines de sites, ou de magazines, glosent sans fin sur les amours de ces deux femmes, et l’aspiration supposée de Michelle Rodriguez à concevoir un enfant de la femme qu’elle aime…Serait-ce donc possible par l’action monstrueuse de quelque scientifique dévoyé ? Non, ce projet d’homoparentalité passerait techniquement par l’action d’un corps masculin réduit à un donneur de sperme, ni plus ni moins qu’un taureau fécondant une vache, action pour laquelle il n’y aurait pas lieu de concevoir la moindre relation sentimentale. Michelle Rodriguez ayant alterné dans sa vie amoureuse très remplie amants et amantes, le lecteur est invité à imaginer une douce violence, afin de permettre la « fécondité » des amours lesbiennes.
On retrouve l’idéologie des députés socialistes à Paris qui travaillent, pour le pire évidemment, à une nouvelle loi sur la « famille », comprise explicitement au sens de famille « sociologique », pervertissant la sociologie, c’est-à-dire ramenant la « famille » à des conventions sociales, et de fait à des contrats précaires entre individus voulant s’associer un temps, avec l’ajout d’une traçabilité pour les enfants, devant survivre aux ruptures régulières. Le compagnon éphémère de la mère d’un enfant, qui ne serait pas le sien biologiquement, conserverait nonobstant un lien avec lui. Au sujet de mesdames Delevingne et Rodriguez, relevons l’enthousiasme, pour ne pas dire l’hystérie, des médias habituels, qui louent parfois le « courage » d’un tel exhibitionnisme. Il s’agit d’une antiphrase hautement comique, puisque la chose est reçue partout, sert d’argument de carrière, et reçoit probablement le soutien des agents de ces dames.
Cela n’est pas futile pour autant, parce que la prétendue « homoparentalité » est promue beaucoup plus efficacement par ce cas concret que par les thèses illisibles des intellectuels militants des Verts. Aux dernières nouvelles, au 10 juillet, la même Michelle Rodriguez fréquenterait assidument un homme, Zac Efron, d’où rumeurs, et la thèse de la séparation de la paire lesbienne, le jeune mannequin ne souhaitant à la réflexion pas s’engager sur la longue durée dans la construction d’une « famille ». Beaucoup de bruit pour rien, alors ? Non, d’un caprice de ces dames a été tirée toute une propagande en faveur des paires lesbiennes. Et cette histoire est-elle vraiment terminée ?
Amber Heard à Lesbos : plan de carrière ou idéologie ?
Quant à Amber Heard, elle a davantage gagné en notoriété par l’affichage de ses mœurs douteuses que par ses performances d’actrices, au mieux inégales. Il est vrai qu’elle est aussi naturellement extraordinairement belle. Son cas intéresse particulièrement, car il est tout sauf innocent. Beaucoup de top models sont de ravissantes idiotes, d’une grande inculture doublée d’une bêtise sidérale, elle, non, et son cas relève d’une démarche intellectuellement construite. Il s’agit d’un discours d’apostasie et de rejet de l’éducation catholique, suivant le raisonnement puéril de « l’impuissance » de Dieu face au Mal – après la mort d’un de ses proches. L’athéisme affiché tient encore de la (légère) provocation aux Etats-Unis. Elle a été une militante active de la GLAAD, association gay et lesbienne californienne, réclamant leurs « droits , dont le mariage, particulièrement à l’époque de sa liaison publique (2008-2011) avec Tasya van Ree, une autre dame. Aujourd’hui, elle ne renie rien de son passé, au contraire. Pour la presse people, elle constitue une excellente cliente, pouvant succomber potentiellement aux charmes de ses partenaires masculins et féminins lors des tournages, de quoi multiplier les rumeurs. Actuellement, toutefois, Amber Heard partage la vie d’un homme, Johnny Depp, enlevé à sa compagne de longue durée Vanessa Paradis. Certains militants de la GLAAD en viennent ainsi à l’accuser a posteriori d’avoir simulée une histoire d’amour lesbienne afin de faire parler d’elle, réaliser sa promotion médiatique, progresser dans sa carrière, et ce avec efficacité.
La gent masculine compte moins de déserteurs affichés du chemin des dames. On peut en trouver sans trop de peine certes, mais beaucoup moins statistiquement. On ne pense pas que l’individu en principe masculin, se rêvant en femme à barbe – ce qui dans le tordu est quand même très fort – Conchita Wurst, vainqueur de l’Eurovision, suscitera quelque émulation significative chez les adolescents masculins. Le plus étonnant est la bénédiction reçue par la chose, en tant que telle, en sa tenue de scène, donnée par l’archevêque de Vienne.
Jeunes filles menacées par les stars lesbiennes
Il arrive que le diable se prenne les pieds dans le tapis, et il semble que le visionnage de la pornographie, loisir abominable très prisé des adolescents masculin, diffuserait des thèmes lesbiens, qui porteraient curieusement la sensualité des jeunes hommes vers les femmes. Ne partageant pas les habitudes de Laurent Wauquiez (familier déclaré de youporn), on avouera une certaine ignorance personnelle, mais le fait est attesté par beaucoup de sources secondaires fiables, et des sociologues investis. De nombreux critiques cinématographiques avaient rattaché la « Vie d’Adèle » à cette pornographie particulière, pour hommes, réalisée en connaissance de cause par le metteur en scène, et ont jugé en conséquence la prétention artistique et la Palme d’Or 2013 usurpée.
Par contre moult jeunes filles collectionnent les photographies de Cara Delevingne, suivent sa vie exhibée sur les réseaux sociaux, en particulier Instagram. Elle détient un nombre record de 5,8 millions de suiveurs, c’est-à-dire abonnés à l’actualité de sa page. En effet, les jeunes filles, à l’amour plus cérébral que les garçons seraient plus perméables à la contamination homosexuelle, suivant des évaluations statistiques sociologiques sérieuses, avec singulièrement une bisexualité beaucoup plus courante que pour les jeunes hommes. Ceci reste à prendre avec prudence, mais paraît recouvrer quelques réalités.
Ainsi, un professeur de lycée du public d’il y a dix ans de notre connaissance, voyait beaucoup de jeunes paires féminines enlacées dans les couloirs et les cours de récréation, et très peu de masculines. Dans l’éducation nationale, ces paires sont simplement invités à la discrétion durant la classe stricto sensu. En cas d’infraction visible, l’enseignant avait en outre concrètement tout intérêt à se taire, sous peine de se faire taxer d’homophobie –à peu près l’équivalent d’un blasphème sous Louis XIV. Ca n’a pas dû s’arranger depuis, les établissements secondaires publics oscillant entre deux cauchemars symétriques, la perversion générale affichée, ou le foulard islamique.
Ainsi, il existe une véritable tentative de promotion des mauvaises mœurs, via des stars, en particulier des stars lesbiennes.