L’Espagne médiatique est aux cent coups. Un maire machiste provoque une nouvelle controverse de Valladolid à propos des femmes et de leurs dessous.
Les féministes de Navare, de Catalogne et de Castille se déchirent le corsage et ont entouré la grand place de Valladolid d’une grande chaîne de soutien-gorges clipés bouts à bouts. Une coordination des femmes locales a manifesté sous les fenêtres de l’hôtel de ville en réclamant la démission du maire. Avec des attendus et des pancartes dénonçant les débordements « machistes » d’un homme « rétrograde », ses « agressions verbales », et en s’exclamant : « Non à la violence de genre ».
Le maire machiste contraint de présenter ses excuses
De quoi donc s’était rendu coupable l’édile en question ? D’une phrase. Se référant aux mises en scène dont peuvent être victimes les hommes politiques de la part de militants décidés et aux faux témoignages d’agressions qui pullulent dans les médias, il a dit : « Imaginez que vous entrez dans un ascenseur et qu’il y a une fille qui veut vous nuire, qui entre avec vous, arrache son soutien-gorge et sa jupe et sort en criant que vous avez tenté de l’agresser… » D’où la phrase incriminée : « J’ai certaines réticences à entrer dans un ascenseur avec une femme seule ».
Voilà la terrible déclaration dont le maire machiste s’est rendu coupable. Bien sûr, il a présenté ses excuses dans l’heure devant la presse, tribunal ordinaire du politiquement correct. Mais personne n’y croit et il reste en liberté surveillée. N’a-t-il pas osé dire un jour : « J’ai du mal avec les filles qui jouent au rugby (…) Esthétiquement, j’ai du mal à le comprendre, mais je le respecte. » Horrible, n’est-ce pas ? Cela laisse entendre qu’hommes et femmes ne seraient pas égaux en tout. Cette nouvelle controverse à Valladolid est bien plus scandaleuse que la première, qui porta on s’en souvient en 1527 sur la façon de coloniser les Amérindiens.