Plusieurs représentants américains, républicains et démocrates, ont récemment demandé que les 28 pages du rapport sur le 11 septembre rédigé par la commission d’enquête et classées secret défense soient déclassifiées.
Parmi eux, les co-présidents de la Commission du 11 septembre, Lee Hamilton et Thomas Kean ; le second affirme en effet que 60 à 70% de ce qui a été classifié n’aurait jamais dû l’être.
Il y a également un membre du Congrès, Thomas Massie, qui, après avoir lu ces 28 pages, a immédiatement réclamé qu’elles soient rendues publiques.
Même réaction pour deux membres du Congrès, Walter B. Jones (un républicain de Caroline du Nord) et Stephen Lynch (un démocrate du Massachussetts) qui ont présenté un projet de loi bipartisan visant à déclassifier l’enquête mixte qui implique le gouvernement saoudien. Bob Graham, ancien sénateur et président du comité du renseignement du Sénat, a affirmé qu’il ne s’agissait pas d’histoire ancienne puisque les conséquences sont bien actuelles : plusieurs plaintes d’Américains ont été bloquées, des informations essentielles étant retenues qui ne pourront être divulguées qu’en levant l’immunité du royaume saoudien.
Ron Paul, ancien député et candidat à la Présidentielle, a déclaré, en demandant lui aussi la déclassification, qu’il pensait que si la vérité était dite sur le 11 septembre, « nous apprendrions que notre gouvernement savait exactement quels étaient les plans, ou quasiment ». Il a en revanche affirmé qu’il ne pensait pas que le gouvernement avait organisé cet attentat, mais qu’il l’aurait donc laissé commettre.
Seuls les représentants peuvent aujourd’hui lire ce rapport. C’est après l’avoir fait que ces élus ont décidé d’exiger sa publication.