Le parlement européen fragilise le statut de l’embryon

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Il a adopté le 12 septembre le rapport sur les nouvelles règles régissant l’utilisation par la médecine des « substances d’origine humaine » (SoHo) dans l’Union européenne. On sait que, dans ce monstre qu’est l’UE, le pouvoir législatif appartient à la Commission, mais le « parlement » produit quand même des textes qui transcrivent l’état d’esprit dominant et servent de base de négociation entre la Commission et le Conseil de l’Union avant l’élaboration des directives qui seront ensuite transcrites dans le droit de chaque nation. Or le rapport adopté cultive le flou sur la définition de « substance d’origine humaine », qui s’applique aussi bien par exemple au sang qu’à l’embryon. Ce qui a fait heureusement réagir la Commission des épiscopats de l’UE (Comece) : « Le danger réside dans la possibilité qu’une telle définition dégrade la dignité et la valeur de la vie humaine, en créant une équivalence inacceptable entre les embryons et les fœtus et de simples cellules de peau ou du plasma sanguin. » La Comece a en outre déploré que soient rendus obligatoires, par l’article 58 du texte adopté, « les tests génétiques préliminaires sur les embryons et les fœtus, ouvrant potentiellement la voie à la sélection de la vie ». La construction de l’UE a été justifiée à l’origine par la prospérité, la puissance, l’indépendance et la paix de l’Europe : un glissement a dû se produire.