La vente de trésors archéologiques de la ville biblique de Ninive et de toute la région du même nom est devenue l’une des sources principales de ressources financières de l’Etat Islamique selon le journal italien Corriere della Sera. Elle compte environ 8.000 des 12.000 sites archéologiques irakiens.
C’est une clé USB retrouvée sur un militant de l’Etat Islamique par les services secrets Irakien qui a livré l’information : la valeur sur le marché noir de ces trésors serait de 32 millions de dollars : des centaines de pierres, d’inscriptions ou de mosaïques ont déjà été liquidées par ces sauvages irrespectueux de tout patrimoine dès lors qu’il n’est pas « islamique ».
Alors qu’il avait donné l’ordre de détruire la bibliothèque d’Alexandrie, le Calife Umar, avait ainsi justifié son acte : « Si leur contenu indique la bonne voie, Dieu nous a donné une direction meilleure [le Coran]. S’il indique la voie de l’égarement, Dieu nous en a préservés », justifiant la disparition d’un patrimoine d’une richesse inestimable.
Ces djihadistes suivent la même idée : ils détruisent tout ce qu’ils jugent hérétique, mais en tirent profit, faisant disparaître des reliques d’une valeur inestimable sur le marché noir international…
Grâce à des passeurs attendant à la frontière turque, ces objets se trouveraient désormais sur les principaux marchés d’art clandestins : à Londres, New York et Tokyo. Tout un pan de l’histoire millénaire de la région qu’il sera probablement impossible de retrouver.