Owen Paterson, ancien ministre de l’environnement du Royaume-Uni, accuse ce qu’il appelle le « réseau vert » au cœur du gouvernement conservateur – le green blob – de faire grimper artificiellement le prix de l’énergie et d’accabler les pauvres en imposant la dispendieuse et « défectueuse » énergie éolienne et solaire. Du coup, a-t-il dénoncé, le gaz comme l’électricité sont devenues inutilement chères.
Paterson, qui a gardé son portefeuille de ministre jusqu’en juillet dernier, estime que des hauts fonctionnaires et des ONG tout acquises à la théorie du changement climatique ont réussi à imposer les exigences du lobby écologiste, l’empêchant notamment de faire poursuivre les explorations en vue d’exploiter le gaz de schiste.
Il faut abroger la « loi climat », promue par des hauts fonctionnaires, a-t-il soutenu : les annonces d’un désastre environnemental sont « largement exagérées » et profitent à des « shérifs de Nottingham » qui prennent aux pauvres pour donner aux riches.
Prendre aux pauvres pour donner aux riches
« Je suis abasourdi de voir que nos trois derniers Secrétaires à l’énergie, Ed Miliband, Chris Huhne et Ed Davey ont joyeusement conduit la politique la plus régressive que nous ayons eue dans ce pays depuis le shérif de Nottingham : l’augmentation forcée des factures d’électricité pour les personnes à bas revenus qui a financé les fortes subventions aux riches propriétaires terriens et aux riches investisseurs », a-t-il déclaré.
Non sans dénoncer les riches vedettes du cinéma qui s’envolent vers l’Afrique pour y prêcher contre l’utilisation d’énergies fossiles…
L’ancien ministre britannique accuse les énergies « vertes »
L’ancien ministre s’exprimait lors d’une réunion du Global Warming Policy Foundation, une fondation qui scrute et conteste les affirmations des « réchauffistes ». Paterson a notamment dénoncé à cette occasion les échecs des énergies dites « vertes » : les éoliennes terrestres qui produisent peu d’électricité tout en saccageant les paysages et en semant la division, les éoliennes maritimes peu fiables, l’énergie solaire qui n’aura pas d’intérêt au Royaume-Uni tant qu’il y aura des nuages et des nuits longues, la biomasse qui produit bien plus de CO2 que le gaz… Quant à l’exploitation de l’énergie des détritus, elle est « insuffisante » : c’est une « occasion ratée », assure l’ancien ministre.