Balade entre les tombes a reçu de nombreuses critiques laudatives dans les médias désinformateurs. Elles s’expliquent par le message principal du film, pour le moins prévisible, et qui tient de la caricature involontaire. Certains adolescents noirs des ghettos des grandes villes américaines que les esprits étroits prennent trop souvent pour de dangereux individus armés, sont en fait de brillants génies informatiques précoces, des chances pour l’Amérique. Les statistiques sociologiques ne vérifient guère hélas cet optimisme.
Balade entre les tombes accumule les clichés indigestes
Dans Balade entre les tombes, un ex-policier alcoolique devenu détective privé, premier cliché, résout des énigmes insolubles grâce à un petit génie adolescent noir, par ailleurs grand malade et quasiment à la rue, somme de clichés un peu indigeste. Le film en accumule pas mal de ce genre, mélangés à l’idéologie de gauche la plus convenue, au point que le spectateur oscille entre la nausée et le franc éclat de rire, car Balade entre les tombes devient souvent involontairement comique. Le reste de l’intrigue met mal à l’aise, car si des trafiquants de drogue peuvent aimer leurs femmes ou leurs filles, heureusement, ils n’inspirent vraiment pas une sympathie débordante à l’individu équilibré. Or tel semble être l’idée du film, montrer des criminels en bons maris et pères de famille, et susciter de l’empathie à leur sujet. Tout sonne faux dans Balade entre les tombes. Demeurent intéressants les quelques paysages urbains de New York, mais autant regarder à ce compte un documentaire sur la ville.