Le mois dernier, le nonagénaire Arnold Abbott avait été arrêté avec deux pasteurs et une flopée de gens pour avoir fait la charité. Ils donnaient à manger aux plus pauvres de la ville de Fort Lauderlale, en Floride, une ville qui interdit de le faire.
Aux Etats-Unis, la charité mène en prison
Mais ils ont promis, malgré les deux mois de prison et l’amende de 500$ qu’ils risquent, de continuer.
Les autorités locales ont affirmé que l’action des « Bons samaritains » n’aiderait pas à réduire la pauvreté, après avoir sommé les militants de s’équiper de toilettes portables et d’eau potable et de respecter les règles de sécurité et d’hygiène… Des règles difficiles à respecter pour des militants sans appui financier particulier.
Arnorld Abbott a menacé d’aller jusqu’en justice, comme il l’avait fait en 1999, procès qu’il avait d’ailleurs gagné contre la ville de Fort Lauderdale qui avait une première fois tenté d’interdire la distribution de nourriture aux sans-abris.
Pour justifier cette interdiction difficilement compréhensible étant donnés les 10.000 sans-abris que compte la ville, les autorités disent vouloir garantir la santé publique et la sécurité.
« L’objectif de l’ordonnance n’est pas d’éviter que l’on donne à manger aux sans-abris mais bien d’équilibrer les besoins de toute la population de la ville », a également affirmé la police de Fort Lauderdale, précisant qu’il existe des endroits spécialement réservés pour le travail humanitaire. Depuis janvier 2013, 21 villes américaines ont restreint les possibilités de donner à manger aux sans-abris…
Le message est clair : les pauvres ne doivent dépendre que de l’Etat.