Il y a les belles promesses de campagnes électorales. Et il y a les mesures gouvernementales, qui restent à l’état de promesse… En ce qui concerne l’emploi – l’emploi salarié – les chiffres publiés aujourd’hui par l’INSEE sont éloquents. Ce sont 33.400 emplois qui ont disparu au troisième trimestre en France – et même 55.200 si l’on tient compte des postes intérimaires. Soit un recul de 0,3% pour ce seul trimestre. Malgré quelques risettes au MEDEF, la politique socialiste continue son œuvre. En matière d’emploi, elle consiste, en définitive, et par idéologie, à détruire…
Cette baisse importante fait suite à une stagnation au deuxième trimestre, qui avait connu une toute petite hausse en matière de création d’emplois, avec 7.000 nouveaux postes. Nettement insuffisant pour compenser les disparitions : les chiffres sur un an, à la fin du mois de septembre, sont éloquents, qui disent que les effectifs du secteur privé ont diminué de 0,4%, avec 59.700 emplois détruits dans les secteurs marchands non agricoles. Le graphique de l’INSEE est tristement parlant !
On voit détruire des emplois partout !
Ces disparitions touchent tous les secteurs, mais l’industrie est particulièrement atteinte avec une chute de 0,4% pour le trimestre, et 2,6% sur un an. En termes de nombres de postes, ce pourcentage important se traduit par la disparition de 38.100 postes !
Même situation catastrophique dans le domaine de la construction, où l’emploi intérimaire tient une place importante, avec 15.200 postes supprimés (soit 1,1%) au troisième trimestre, et 36.800 sur un an.
Et, malheureusement, dans tous les autres domaines, les chiffres sont à l’avenant…
Et l’on continue la même triste politique…
Si l’on note que le nombre d’inscriptions à Pôle Emploi a encore augmenté de 0,8% au mois d’octobre, pour atteindre les 3,46 millions (!), on comprend que ni François Hollande, ni Manuel Valls ne sont définitivement en mesure d’inverser la courbe du chômage. En l’état, et quelles que soient les nouvelles lois, critiquées avant même d’être votées, que l’on nous concocte, la situation est loin de devoir s’améliorer.
Comment le pourrait-elle ? Car, manifestement, le gouvernement ne sait plus quelle voie suivre. Il suffisait d’écouter Manuel Valls, dimanche soir, sur le plateau de France 2, pour s’en convaincre. Pour se dédouaner – et dédouaner François Hollande… – sur la question du chômage, le premier ministre a lancé que « le chômage n’a cessé d’augmenter depuis six ans ». Bref ! que ce n’est pas tant de la faute du pouvoir socialiste, puisque c’était déjà le cas sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
En oubliant même les déclarations de fier-à-bras de François Hollande qui assurait, à son arrivée à l’Elysée, qu’on allait – enfin ! – voir ce qu’on allait voir, et que les forts chiffres du chômage ne seraient bientôt plus qu’un mauvais souvenir, l’assertion de Manuel Valls est, à tout le moins, contraire à la vérité. Les chiffres sont là, imparables : entre le printemps 2008 et le printemps 2011, les inscriptions à Pôle Emploi ont baissé une dizaine de fois.
Certes, mais c’est peu. Et tout à fait insuffisant. Et cela suffit pour dire que le premier ministre se trompe – ou nous trompe… En essayant de faire porter le chapeau (et sa responsabilité) à ceux qui, hier, occupaient sa place.
Et l’on continue de détruire des emplois…