Le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda a pris lundi le contrôle des bases militaires de Hamidiyé et de Wadi Al-Deif dans la province d’Idlib, entre les villes de Homs et Alep dans l’ouest de la Syrie.
Deux bases militaires syriennes tombent après plusieurs années de siège
C’est au terme d’une offensive de vingt-quatre heures que les djihadistes ont investi des bases que l’armée syrienne, encerclée depuis deux ans, avait réussi à protéger malgré les nombreux assauts lancés.
L’observatoire syrien des Droits de l’Homme (OSDH) a précisé qu’une trentaine de soldats de l’armée syrienne ainsi qu’une dizaine de djihadistes ont péri dans les combats.
Cette victoire, acquise avec l’aide d’un autre groupe islamiste sunnite, la brigade Jound Al-Aqsa, permet désormais au Front Al-Nosra de contrôler la majorité de la province d’Idlib, frontalière de la Turquie.
Un succès dû à l’aide américaine
Un succès permis par la politique américaine en Syrie, qui consiste à armer et entraîner des « rebelles modérés » sans que personne ne soit capable de les identifier clairement…
L’OSDH a effectivement affirmé qu’ « Al-Nosra a utilisé des tanks et d’autres armes lourdes qu’il avait pris le mois dernier au Front de la Révolution Syrienne », un groupe rebelle soutenu par l’Occident…
En un an, les « rebelles » et les combattants d’Al-Nosra ont perdu de nombreux bastions repris par l’armée et le Hezbollah libanais dans les provinces de Homs et de Damas.
Ils tentent donc désormais de défendre leurs fiefs, notamment dans la province d’Alep, où le gouvernement menace d’assiéger les secteurs rebelles de la ville. Mais dans la province d’Idlib, les combattants d’Al-Nosra ou d’autres organisations reçoivent de grandes quantités d’armes par la frontière turque et récupèrent également celles que livrent les Américains.