Il est de bon ton de répondre à quelqu’un qui milite contre l’avortement que s’il était interdit, les avortements ne cesseraient pas, les femmes se contenteraient de le faire illégalement, avec un taux de mortalité maternelle énorme. L’argument est invariable, martelé depuis des années mais les faits sont têtus. C’est l’exact opposé qui se passe au Chili, pays dans lequel l’avortement est interdit depuis 1989.
Une nouvelle recherche de l’Institut MELISA menée depuis l’interdiction de l’IVG au Chili montre non seulement que la santé maternelle s’est améliorée mais également que le nombre de femmes ayant recours à l’avortement illégal n’a cessé de chuter !
Depuis l’interdiction en 1989, le nombre de décès maternels à la suite d’un avortement a chuté de 41,3 à 12,7 pour 100.000 femmes… Soit une réduction de 69,2% qui place le Chili en seconde place pour le plus petit taux de mortalité maternelle sur le Continent américain. Devant les Etats-Unis !
Pourquoi le Chili connait une faible mortalité maternelle
Le professeur Elard Koch, épidémiologiste moléculaire et auteur principal de cette étude, explique que l’éducation des femmes améliore leur capacité d’accès aux ressources des services de santé existants. Des compétences élevées en matière d’accouchement entraînent une réduction des décès maternels pendant la grossesse ou l’accouchement.
Pendant les cinquante années que cette étude a examinées, la mortalité maternelle globale a chuté de 93,8%, faisant du Chili un leader en matière de santé maternelle.
Avortement interdit égale moins d’avortements clandestins
Mais ce n’est pas tout : le nombre d’avortements clandestins a également chuté. Selon les chiffres du Ministère chilien de la Santé, le nombre de prise en charge pour des complications à la suite d’un avortement illégal n’a cessé de chuter de 2% par an depuis 2001.
Malte, l’Irlande et le Chili, qui ont tous trois interdit l’avortement, ont également des taux de mortalité maternelle plus faibles que les Etats-Unis.
Même en Afrique où 56% de la mortalité maternelle se concentre, la mortalité liée à l’avortement est plus de deux fois moins élevée que dans les pays développés…
Mauvaise nouvelle pour les défenseurs acharnés du « droit à l’avortement » !