Cinq Américains, dont un actuel et un ex-employé de la compagnie aérienne Delta Airlines, viennent d’être inculpés dans le cadre d’un trafic de plus de 150 armes à feu transportées illégalement dans des bagages à main à bord de vols commerciaux aux Etats-Unis.
Mark Henry, employé de la compagnie Delta entre 2007 et 2010, est accusé d’avoir transporté des sacs remplis d’armes et de munitions à bord de 17 vols différents qui reliaient Atlanta et New-York entre les mois de mai et de décembre.
Il vient d’être inculpé, avec trois autres personnes, sous 591 chefs d’accusation différents, parmi lesquels figure la possession d’armes avec intention criminelle, passible de 25 ans de prison. Un cinquième homme, agent dans la compagnie aérienne, a également été arrêté en Géorgie et traduit en justice lundi matin.
Selon les procureurs chargés d’élucider ce trafic d’armes, l’homme achetait dix à vingt armes à feu d’un seul coup, le plus souvent sur internet, et les récupérait chez des vendeurs en Géorgie avant de s’envoler pour New-York, les armes placées dans ses bagages à main. Il voyageait en outre à moindre coût grâce à la situation de sa mère, retraitée de la compagnie.
Lutte contre le trafic d’armes à feu ou contre le second amendement ?
L’un des procureurs, Ken Thompson, a réagi : « A cette époque de terrorisme, il est simplement impensable que quiconque puisse enfreindre les règles de sécurité des aéroports de notre pays pour faire passer des armes et des munitions, y compris des armes d’assaut ! », ajoutant que ces armes auraient pu servir à tuer des résidents et des agents de police à Brooklyn. Deux d’entre eux y ont effectivement été tués samedi dernier. Cette affaire vient à point nommé pour renforcer la pression totalitaire exercée par l’ONU et le gouvernement fédéral contre la possession d’armes à feu, garantie par le second amendement.