Réchauffement climatique, GIEC : le mythe est mort, vive le mythe !

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Dès la première conférence de la Terre à Rio en 1992, un collectif de scientifiques indépendants avait dénoncé les méthodes et les buts du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), qui met en scène des scénarios catastrophe tel le réchauffement climatique pour influer sur la politique mondiale. Le mythe du réchauffement a aujourd’hui du plomb dans l’aile, mais déjà l’on s’active à lui trouver un remplaçant en piochant dans la panoplie des vieilles peurs, avec toujours le même objectif, une modification profonde des comportements et mentalités humains et l’instauration d’une gouvernance globale.
 
L’avantage de ce que les médias nomment la trêve des confiseurs, c’est que ceux-ci réduisent le débit de l’actualité, et que l’on peut traiter de sujets que l’urgence porte ordinairement à reporter. Reinformation.tv, ce n’est pas un secret, s’intéresse à tous les processus de manipulation qui visent à préparer et justifier la gouvernance globale en gestation, en particulier l’écologisme. Dès 1998, Pascal Bernardin avait établi dans un livre précurseur, l’Empire écologique, que, parmi les problèmes dits globaux ou systémiques, le sort de l’environnement sert de base à une intense propagande, à l’échelle mondiale, visant à faire advenir des changements politiques et moraux majeurs. Il peut en effet avoir une incidence déterminante sur la santé, la nourriture et la simple survie de l’espèce humaine.
 
Bernardin relevait que depuis les années 1970, l’ONU et ses ramifications orchestrent cette propagande en jouant sur la peur du public. Plusieurs scénarios catastrophes se sont succédé, pluies acides, trou dans la couche d’ozone, hiver planétaire dû à des explosions nucléaires, enfin, par le biais d’un accroissement de l’effet de serre, réchauffement climatique. La particularité des divers phénomènes propres à terroriser les peuples étant qu’ils étaient tous imputés à l’activité humaine : en conséquence, une modification des comportements humains était donc indispensable pour éviter la catastrophe. Bernardin faisait justement observer que cette propagande de la peur remplace la crainte entretenue depuis les années cinquante d’une guerre nucléaire, et à la menace de surpopulation agitée par le club de Rome et Paul Ehrlich dans les années soixante (La bombe P, The population bomb, 1968).
 

L’Empire écologique règne par le mythe

 
Dès les années 90, de nombreux scientifiques de valeur et de renom (par exemple, en France, le vulcanologue Haroun Tazieff) établissaient que le GIEC est un organe politique, dont les membres n’ont pas de qualification scientifique particulière, qui synthétise à sa manière des études qu’il choisit, et dont les médias surinterprètent en outre les conclusions. En d’autres termes, ses prévisions n’ont aucune valeur scientifique. Dans l’Empire écologique, Bernardin n’eut aucun mal à ridiculiser les impostures des pluies acides, de l’amenuisement de la couche d’ozone, de la fin de la biodiversité, de la bombe démographique, ou du réchauffement climatique d’origine humaine. Depuis, de nombreux articles et ouvrages ont mis précisément en lumière le caractère carrément frauduleux du GIEC, ou tel aspect particulier des mensonges couramment agités. Ici même, nous ne boudons pas notre plaisir à relever les contradictions du système, ou à relever telles mesures prises par satellites, extrêmement précises, qui indiquent l’arrêt de tout réchauffement depuis treize ans ou la croissance massive des glaces au pôle Sud. Cependant le dogme du réchauffement climatique n’est nullement remis en cause par l’ONU, et il sert de fondement à des politiques de restriction des gaz à effet de serre, donc de restriction de la production, de plus en plus contraignantes. Même des Etats traditionnellement rétifs à la fois à la restriction de la production et à une limitation de leur souveraineté, comme les Etats-Unis et la Chine, ont fait des gestes limités mais symboliques à l’approche de la conférence de Lima, en vue de préparer le grand raout qui doit avoir lieu à Paris en 2015. La grande presse, qu’elle soit de gauche ou de droite, participe au consensus, par une sorte de devoir patriotique mondial (alors que les chroniqueurs scientifiques ne peuvent ignorer, par leur formation, la fragilité du mythe du réchauffement climatique, et des scénarios qu’on bâtit sur lui).
 

Détruire le mythe mais garder sa fonction : la peur

 
C’est pourquoi on lira avec attention le long papier publié sur le site Planet.fr, intitulé : Et si l’apocalypse venait d’ailleurs ? Cet article intelligemment conçu ironise sur la conférence de Lima et les naïvetés des tenants du réchauffement climatique, en reprenant quelques-uns des arguments de bon sens émis par les scientifiques critiques et synthétisés par Bernardin. Pour faire court, il démolit le mythe. Mais c’est pour en reconstruire un autre aussitôt. On s’étonne de lire, par exemple que « des voix commencent à contester l’objectivité du GIEC », alors que la contestation a près de vingt-cinq ans. Même remarque sur le manque de fiabilité des modèles mathématiques utilisés en climatologie, que l’auteur feint de découvrir. Ou sur les sottises dites sur la montée des eaux marines. La surprise grandit encore quand, finalement, ni le réchauffement climatique, ni son origine humaine ne sont finalement mis en cause ni en doute.
 
Elle cesse toutefois de grandir quand on arrive aux conclusions. Voici la principale : « Pour autant, le réchauffement ne sera pas une bénédiction du ciel, car nous avons plus à craindre des réactions des hommes et de leurs activités que du phénomène en lui-même. Si l’économie mondiale ne retrouve pas la croissance, les investissements promis au développement durable seront sacrifiés aux urgences d’une économie de survie. » En d’autres termes, la vraie menace et le vrai responsable, c’est l’homme.
 

L’ONU recycle indéfiniment les vieilles terreurs

 
C’est toujours la politique de l’homme qu’il faut surveiller et modifier, même si le mythe du réchauffement climatique n’est qu’une fumisterie. Et pour arriver à influer sur la politique de l’homme, l’article reprend la méthode appliquée avec fruit par l’ONU et le GIEC depuis trente-cinq ans : le terrorisme. Il faut toujours faire peur, donc trouver une source crédible de peur en remplacement du mythe usé. Cette source est toute trouvée pour Planet.fr, grâce à l’expression pompeuse de « géopolitique de la soif » : il est sûr que « l’humanité va manquer d’eau douce ». A cause de quoi ? A cause du réchauffement climatique dont l’article vient de montrer l’inanité, ce qui est une contradiction remarquable.
 
La géopolitique de la soif peut déboucher sur des guerres, y compris nucléaires. Mais, même sans arriver à ces extrémités, Planet.fr se demande « Comment donner à boire et à manger aux 15 milliards d’êtres humains attendus sur Terre en 2050 ? L’équation de la démographie galopante reste négligée, y compris par le discours écologiste qui s’interdit de placer le contrôle de la natalité comme une priorité du développement durable. » Ici se trouve recyclée une peur un peu abandonnée depuis la grande trouvaille de l’effet de serre, la bombe démographique de Paul Ehrlich. Ce recyclage ne tient nullement compte de l’état de la recherche démographique depuis cinquante ans. Ce qui est à craindre aujourd’hui, ce n’est pas le doublement de la population humaine d’ici trente-cinq ans, mais l’implosion démographique, le vieillissement et l’effondrement des populations, au Nord pour commencer, puis dans l’ensemble de la planète. Avec les effets que cela aura nécessairement sur les économies. Le phénomène a déjà commencé au Japon.
 

Pour enrégimenter l’humanité, le réchauffement climatique ne suffit plus

 
Cependant, comme disent les marins, trop fort n’a jamais manqué, mieux vaut deux ou trois peurs qu’une seule, surtout quand toutes sont fragiles : « En attendant la guerre de l’eau, une autre guerre climatologique a déjà commencé, celle des espèces vivantes. Sur la terre, dans les airs et sous les mers, la biodiversité connaît des bouleversements majeurs. » La formule est habile, car la forte réduction de la biodiversité, pont aux ânes de l’écologisme voilà encore dix ans, n’est pas plus crédible aujourd’hui que le réchauffement climatique. Aussi Planet.fr préfère-t-elle faire peur avec le dérèglement des organismes vivants qu’avec leur disparition. En voici quelques extraits : « Des algues tueuses, des poissons en surnombre et des insectes inconnus colonisent de nouvelles latitudes. (…) Une épidémie inconnue d’origine animale est prise au sérieux par les virologues, et sa mutation vers l’organisme humain est peut-être déjà en cours. En raison son caractère inédit et soudain, une telle contagion serait incontrôlable. »
 
La conclusion est particulièrement significative. Avant de la lire, il faut se souvenir que les deux tiers de l’article ont servi à démolir le mythe du réchauffement climatique et à ironiser sur les contradictions des « experts ». Voici maintenant ses dernières lignes : « La guerre et la peste se présentent en apéritif des changements climatiques modélisés par les experts. La facture se paiera en dizaines de millions de morts. C’est le paradoxe cynique du réchauffement qui rétablira les équilibres écologiques de la planète utilisant notre espèce comme variable d’ajustement. »
 
Sans le moindre respect pour la logique élémentaire, ce papier fort intelligent tend à reprendre les critiques portées de plus en plus souvent par le bon sens contre le mythe du réchauffement climatique, tout en continuant à répandre la peur qui doit amener à un bouleversement vertueux des comportements humains. C’est là sa véritable cohérence : les comportements actuels de l’homme sont un danger pour l’homme, qui peut être éradiqué demain de la planète par des fléaux qu’il aura lui-même déchaînés, telle une « variable d’ajustement ». Le terme n’est pas innocent. L’homme n’est plus le centre de la planète, il n’en est qu’une variable d’ajustement pour n’avoir pas compris qu’il n’en était qu’un élément parmi d’autre, et, par sa démesure, fait courir le risque à la Terre entière d’être endommagée.
 

GIEC, Nobel : l’autorité de la science dévoyée

 
Ce qui est au cœur de la propagande de l’ONU en matière d’environnement, depuis la couche d’ozone jusqu’à l’amplification de l’effet de serre, c’est donc la responsabilité de l’homme, et cela va jusqu’au point que les « scientifiques » embrigadés dans le processus visant à l’instauration d’une gouvernance globale ont inventé un nouvel âge géologique qui ferait suite à l’holocène, l’anthropocène, ainsi nommé pour dire que l’influence de l’homme sur le système terrestre serait devenue déterminante. On glissera sur la démesure d’une prétention proprement titanesque, l’homme voulant se croire supérieur aux éléments, plus fort que les volcans ou les vents solaires. On relèvera tout de même que le vulgarisateur de l’expression, le néerlandais Paul Crutzen, a obtenu en 1995 un prix Nobel de chimie pour ses travaux sur la formation et la décomposition de l’ozone dont les conclusions ont dues être démenties deux ans plus tard – ce qui prouve une fois de plus le caractère politique des prix accordés par la fondation Nobel.
 
On observera surtout que l’essentiel des thèses successives revient à désigner l’homme comme responsable, et le Chrétien du Nord développé comme coupable, afin de lui donner, par la repentance, de nouveaux devoirs politiques et moraux. Devoir d’autolimitation, voire de décroissance, en même temps que de mise à niveau du Sud. Devoir de se conformer à une nouvelle conception de l’homme et du monde, une nouvelle religion. Dieu le Père créateur doit céder la place à Gaïa, la déesse mère Terre. L’homme quant à lui, n’est plus le fils destiné à croître et multiplier, ni à soumettre le monde, il n’est plus que le maillon d’une chaîne appelé à se soumettre à un ordre qu’il ne peut briser sans se briser lui-même. Il n’est plus le sujet d’un Dieu situé hors du monde, mais le sujet du monde, partie infime d’un grand Tout. Ce bouleversement est à proprement parler une révolution anticopernicienne. Le papier de Planet.fr est très intéressant à cet égard. Il fait partie de ces points d’inflexion d’un processus qu’on ne remarque pas toujours sur le moment : il signifie que le système a pris la mesure que le mythe du réchauffement climatique flageole, et qu’il lance une nouvelle stratégie pour atteindre ses buts, eux inchangés, la révolution et la gouvernance globales.