En finir avec le réchauffement grâce à la poudre de chocolat ?

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Une nouvelle historiette vient d’étoffer la grande fable du réchauffement du climat par l’homme. Circular Carbon, entreprise de Hambourg, va contribuer à « inverser le cycle du carbone » en produisant un combustible en poudre avec des déchets de chocolat. C’est du moins ce qu’elle affirme. Son « Biochar » devrait selon elle « capturer » 2,6 milliards de tonnes de dioxyde de carbones produits par l’homme chaque année, selon les données du GIEC. Le procédé fonctionne, selon ses inventeurs ; il suffira de l’utiliser sur une grande échelle. Et en finir ainsi avec la grande peur qui pèse sur le climat.

 

Biochar promet d’en finir avec le réchauffement

L’usine de Hambourg recueille les coques des noix de cacao et les autres déchets de la fabrication de chocolat et les chauffe à six cents degrés dans un four sans oxygène, ce qui piège le carbone qui serait rejeté par combustion. Chaque tonne de biochar stocke ainsi « l’équivalent de 2,5 ou 3 tonnes de CO2 ». L’usine de Hambourg traite ainsi 10.000 tonnes de déchets de chocolat et fabrique ainsi 3.500 tonnes de biochar « jusqu’à 20 mégawatts-heure ». Et ce biochar peut être utilisé comme engrais localement – mais surtout dans les tropiques – dans des sols décarbonés. C’est joli comme un plafond Louis XV, mais cela n’a aucun sens. Premièrement, pour atteindre les 2 milliards six cents millions de tonnes, il faudrait multiplier l’usine de Hambourg par 260.000.

 

Chocolat, poudre de perlimpinpin et CO2

Deuxièmement, on apprend au passage que le biochar, que seule produit actuellement la combustion des déchets du chocolat, pourrait capturer un quinzième du total des émissions humaines de dioxyde de carbone – mais à quel prix ? Si on creuse un peu du côté des chiffres, on s’aperçoit que le prix de ce fertilisant approche les mille euros la tonne, ce qui fait un peu cher l’engrais, même dans les jardins de Buckingham. Bref, ce n’est qu’une poudre de perlimpinpin tout juste bonne à utiliser dans le trafic des « certificats carbone ». En revanche, cela attire l’attention et entretient le mythe du réchauffement par l’homme et l’étonnante phobie que l’écologisme terroriste a inoculé aux populations occidentales contre un corps chimique, l’oxyde de carbone, à qui l’on doit la croissance de la vie sur terre, et notamment l’accroissement de la couverture végétale ces cinquante dernières années. Avec ce type d’auto-allumage, on n’est pas près d’en finir avec le réchauffement climatique.

 

Pauline Mille