Le Chiffre : 1,5 milliards

Chiffre 1 5 milliards

C’est, exprimé en dollars, le montant du prêt consenti à l’Inde par la banque mondiale pour accélérer sa production d’énergie sans carbone et d’hydrogène « vert » et d’une manière générale les investissements dans l’énergie produite avec peu de carbone. Versé par la banque internationale pour la reconstruction et le développement, il est soutenu par un prêt de même montant du Royaume-Uni destiné à appuyer le financement de la politique indienne en matière de changement de climat. L’Inde vise une émission nette de carbone de zéro en 2070 et avance à pas de géant dans la production d’énergie dite « durable ». Le secteur principal, tant pour la demande d’énergie que pour le rejet de déchets, CO2 compris, est évidemment l’Industrie. Le prêt de la Banque mondiale doit permettre un programme d’investissement privés de 100 milliards de dollars pour la Mission Nationale d’Hydrogène Vert lancé par l’Inde d’ici 2030, selon Auguste Tang Kouame, directeur de la Banque Mondiale pour l’Inde. L’hydrogène vert devrait jouer un rôle primordial dans les secteurs tels que les engrais et les raffineries, les premiers à être décarbonés, puis plus tard dans l’industrie lourde. L’objectif du programme actuel est d’atteindre 500 gigawatts annuels d’énergie « non carbonée » en 2030, au rythme de 50 GW de plus chaque année. Un objectif réaliste parce que l’Inde a obtenu ces dernières années des résultats remarquables tant dans la production d’énergie renouvelable que de réduction des coûts. Autrement dit, l’économie verte qui échoue chez nous marche là-bas. Et le programme hydrogène donnera à l’Inde un avantage concurrentiel précieux, comme le passage à la voiture électrique donne la première place à la production chinoise. Ce qui revient à dire que les contraintes industrielles nées de la religion du climat amènent un transfert de technologie, de richesse et de puissance aux grands pays émergents, au détriment de l’Europe et de l’Amérique du nord.