Salman, nouveau roi d’Arabie saoudite et soutien actif de plusieurs groupes terroristes

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Le roi Salman, couronné la semaine dernière après la mort de son demi-frère le roi Abdallah est un personnage très controversé : il a plusieurs fois financé des groupes terroristes islamistes et continue à entretenir des liens avec de nombreux responsables musulmans officiellement antisémites, connus pour leurs positions radicales.
 
Alors que son prédécesseur était parfois qualifié de « réformiste » (dans un pays où les opposants sont régulièrement décapités, condamnés à des milliers de coups de fouet ou emprisonnés), le roi Salman, ancien ministre de la Défense et vice-Premier ministre, a été régulièrement critiqué par les activistes des Droits de l’Homme qui mettent en cause le traitement qu’il préconise pour les femmes et son interprétation stricte de la loi islamique.
 
Ceci ne dérange pas les Etats-Unis qui le considèrent comme un ami : Barack Obama se rend ce mardi à Riyadh, quelques jours après François Hollande, pour présenter ses condoléances et rencontrer le nouveau roi.
 

Le nouveau roi Salman aurait financé des terroristes en Afghanistan et en Bosnie

 
Son passé est pourtant sulfureux : malgré sa carrière politique officielle dans le pays, Salman est accusé d’avoir financé des groupes terroristes en Afghanistan ainsi que des attaques prévues contre les Etats-Unis.
 
Selon plusieurs rapports rédigés par Dore Gold, un diplomate israélien, et Robert Baer, un ancien de la CIA, une perquisition internationale effectuée en 2001 dans les locaux de la Haute Commission saoudienne d’Aide pour la Bosnie, fondée par Salman en 1993, montrait qu’elle préparait des attaques contre les Etats-Unis. Baer accuse par ailleurs le nouveau roi saoudien d’avoir « personnellement approuvé tous les rendez-vous importants et les dépenses » de l’International Islamic Relief Organization (IIRO), une œuvre de « charité » saoudienne qui a été sanctionnée après les attaques du 11 septembre pour avoir fourni du matériel à Al Qaeda.
 
Un autre ancien de la CIA, Bruce Riedel, actuellement directeur du Brookings Intelligence Project, a également rédigé un rapport accusant Salman d’avoir envoyé des millions de dollars aux djihadistes afghans dans les années 1980, « avant que l’Arabie saoudite et les Etats-Unis ne concluent leur accord financier secret pour soutenir l’insurrection anti-soviétique ». Même soutien pour les musulmans bosniaques qui se battaient contre la Serbie.
 

Salman, proche des autorités islamiques d’Arabie saoudite qui appellent à la haine des infidèles

 
Par ailleurs, Salman entretient des liens avec des autorités religieuses islamiques connues publiquement pour leur haine des juifs. C’est le cas de Saleh al-Moghamsy, avec qui Salman travaillait en étroite liaison, et qui tweetait en août 2014 : « Allah a rassemblé les Juifs en Palestine afin que nous les détruisions. » Il avait précédemment déclaré – c’était en 2012 – qu’Oussama Ben Laden était mort avec plus de « sainteté et d’honneur » que n’importe quel infidèle ou non-musulman.
 
Ces déclarations n’ont jamais empêché Salman de rester proche de cet homme et même de financer plusieurs des événements qu’il a organisés, à commencer par un festival en 2013.
 
Il a également été proche de Safar Hawali, un ancien mentor d’Oussama Ben Laden qui a régulièrement appelé à l’expulsion systématique des non-musulmans. Le jour de son couronnement, Salman a appelé Aidh Abdullah al-Qarni, un auteur saoudien fiché sur la No Fly List américaine qui avait récemment qualifié les israéliens de « frères des singes et des porcs ».
 
Salman est également un proche du grand mufti d’Arabie saoudite, à qui il a récemment rendu visite. C’est ce dignitaire musulman qui a déclaré que 10 ans était un âge approprié pour le mariage des petites filles, et qui a appelé l’année dernière à la destruction de toutes les églises de la péninsule arabique.