Alabama : une femme arrêtée pour se droguer et exposer son enfant à naître à un « danger chimique »

Alabama - une femme arrêtée pour se droguer et exposer son enfant à naître à un « danger chimique »
 
Depuis Roe v. Wade, le sein maternel est devenu aux Etats-Unis le lieu le plus dangereux où puisse se trouver un être humain. L’avortement y est légal – et même jusqu’au terme dans de nombreux Etats – et les dispositions prises par des législateurs provie au niveau des Etats sont quasi systématiquement détricotées par les juges.
 

Arrêtée pour se droguer

 
Mais en Alabama, une jeune femme enceinte a été arrêtée le 3 mars dernier par la police pour avoir exposé son enfant à naître à un « danger chimique » parce qu’elle se droguait et prenait des antidépresseurs. Une vraie schizophrénie publique : comment peut-on reprocher à une femme de faire du mal à son petit alors qu’elle pourrait le tuer en se rendant dans un Etat qui autorise l’avortement tardif ?
 
Julia Ellen Dawson, 31 ans, est enceinte de huit mois. Elle fumait du crack. Elle prenait de l’Adderall, un psychostimulant très en vogue dans les facultés américaines, et du Xanax, un anxiolytique dangereux pour l’enfant à naître, surtout en fin de grossesse. Le Xanax crée des phénomènes de dépendance –surtout chez les personnes qui consomment d’autres substances et notamment des drogues.
 

Etats-Unis : la police protège les enfants à naître au nom de la loi

 
La jeune femme a avoué à la police des stupéfiants de Tuscaloosa qu’elle continuait de se droguer. Elle est maintenant en détention.
 
L’Alabama autorise l’avortement jusqu’à 20 semaines – c’est l’un des onze Etats des Etats-Unis qui a adopté cette limite à l’avortement légal et cela en fait, paradoxalement, un Etat provie. Il possède encore des centres d’avortement, même si, fait remarquable, plus de 90 % des comtés de l’Etat ne possèdent aucun centre proposant l’avortement légal.
 
Une loi spéciale de l’Etat de l’Alabama protège les enfants à naître par rapport aux risques auxquels les exposent leurs mères en consommant des substances chimiques dangereuses. Comme le racontent des personnes qui travaillent auprès des nouveau-nés, les cris « stridents », « glaçants » de tout-petits qui naissent affectés par l’addiction de leurs mères. Ils n’ont pas le choix : toxicomanes par la faute de celles qui leur donnent la vie.
 

En Alabama, la femme qui expose son enfant à naître à un danger chimique commet un délit

 
Souffrance des mères – comment les sevrer sans dommages ?, souffrance des enfants à naître, souffrance des tout-petits : comment y répondre sans courir le risque d’une ingérence dans la vie des individus ? Où placer la limite ? Entre la cocaïnomanie, le tabac, et la consommation d’un peu de vin au cours de la grossesse que les autorisés sanitaires proscrivent au nom de la santé de l’enfant dont ils autorisent en même temps la mise à mort par l’« interruption volontaire de grossesse » ? Schizophrénie, toujours !
 
Ce qui manque le plus, ce ne sont pas des lois, c’est un environnement favorable à la vie. Une culture où les mères seraient soutenues, les familles valorisées : n’est-ce pas leur destruction qui crée les conditions favorables à la recherche de paradis artificiels ?