Sans doute la couverture de la manifestation d’un important groupe de « pro vie » irlandais mercredi soir, devant le parlement à Dublin, est-elle la meilleure illustration de la justesse de leur combat. Selon les sources, on parle de « plusieurs centaines » à « 1.500 » participants pour un événement que les médias ont expédié en quelques paragraphes. Les milliers de personnes qui ont répondu à l’appel de Pro-Life Campaign se sont déplacées pour cette veille d’une heure précisément pour manifester contre la partialité des médias sur le sujet de l’avortement
« En l’espace de quinze jour, récemment, les journaux et quotidiens nationaux ont publié 33 articles plaidant fortement pour une nouvelle libéralisation de l’avortement. Au cours de la même période – du 18 au 30 décembre – seul un article provie a été publié. On nous demande aujourd’hui de considérer cette partialité comme normale. C’est tout simplement inacceptable », affirmait le site prolifecampaign.ie en appelant ses sympathisants à descendre dans la rue.
La partialité pro-avortement des médias à 33 contre 1
« C’est une perte de temps que de se plaindre des médias et de ne rien faire de concret pour prendre ce problème de front. C’est pourquoi nous organisons une manifestation devant le Dáil le 11 mars pour défier les médias. Ce sera la première étape d’une campagne qui fera parvenir le message sur la partialité des médias dans tous les recoins du pays. »
L’appel a été entendu : c’est une foule importante qui est venue montrer le clivage qui existe entre les gens ordinaires, les braves gens, et les « élites » médiatiques qui imposent leur point de vue – en faisant croire, en outre, que c’est celui du peuple.
Wendy Grace, porte-parole du mouvement, a dénoncé une partialité « flagrante et extrême » qui « empêche le public d’entendre les deux côtés du débat » : « Le débat sur l’avortement s’est réduit à une parodie… Cette partialité a eu pour effet de ne jamais rapporter ce qui arrive vraiment aux femmes ; on occulte des atrocités. » Et d’en appeler aux journalistes « honnêtes » afin qu’ils tentent de remédier à cette situation.
Irlande : les arguments provie sous-représentés méritent bien une manifestation
La vice-présidente de Pro-Life Campaign a déclaré pour sa part qu’il ne fallait pas prendre la question à la légère. « Ils sont nombreux, aussi bien dans le monde de la politique qu’ailleurs, à avoir abordé la question de l’avortement sur la pointe des pieds. Ce n’est pas une manière saine de parler d’une matière aussi grave dans une démocratie. »
C’est encore un indice de ce que nos « démocraties » occidentales sont en réalité des dictatures – des « dictatures du relativisme ». La question de l’avortement est presque partout un tabou : il est interdit de remettre en question le discours officiel sur la question, sous peine de ne pas faire partie de ceux qui comptent dans les médias et dans la politique.