Il est difficile d’être un dieu incarne la caricature de l’avant-garde cinématographique actuelle, applaudie comme un supposé chef d’œuvre par les critiques des médias désinformateurs. Il s’agit d’un film en russe, en noir et blanc, à l’action incompréhensible, souvent régressif et obscène, et fort long. Le prétexte de l’intrigue est repris à la science-fiction : des explorateurs terriens sont pris pour des dieux sur une planète à la population païenne, et guère avancée sur le plan technique. Ils s’intègrent à la société locale, se fondent dans l’élite aristocratique.
Il est difficile d’être un dieu : à fuir absolument
Traversant une phase de fondamentalisme, cette société exécute ses intellectuels en les noyant dans les latrines, supplices qui sont lentement montrés. La caméra suit constamment les mouvements erratiques d’un homme ivre. Les personnages boivent, jusqu’à s’effondrer, puis recommencent, forniquent, tabassent des passants jusqu’à la mort… Les jurons, très nombreux, les interpellations absurdes, alternent avec quelques formules prétentieuses qui se veulent profondes, dont celle du titre. Il est difficile d’être un dieu correspond donc à la vive recommandation de Télérama : « à fuir absolument ».