Quels sont les liens entre le meurtre d’Aurélie Châtelain à Villejuif dimanche dernier, et l’attentat contre un ou plusieurs églises qui a failli se commettre, à Paris ou dans la région parisienne, le même jour ? Apparemment, un suspect, arrêté le même jour, un franco-algérien arrivé en France dans le cadre de la politique de regroupement familial. Un suspect de djihad, d’attentat anticatholique, qui a été déjoué, mais… par hasard.
Ce dimanche 19 avril, un meurtre, encore non totalement élucidé, celui d’une jeune femme de 32 ans, Aurélie Châtelain, retrouvée morte à Villejuif sur le siège passager de son véhicule en flammes. Une enquête pour « homicide volontaire » est alors ouverte par le parquet de Créteil.
Projet d’attentat anticatholique à Paris déjoué
Le même jour, d’après les déclarations qu’en fera mercredi le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, un projet d’attentat contre une ou deux églises de la banlieue parisienne est « fortuitement déjoué » par la police. Le suspect, blessé à la cuisse, et qui a fait appel au SAMU pour être secouru d’une blessure par balle à la jambe, est en définitive soupçonné d’avoir un lien tant avec cet attentat raté et qu’avec le meurtre de la jeune femme. Dans la voiture du jeune homme sont découverts du sang, une kalachnikov, un revolver, des gilets pare-balle, etc. sans oublier, dans son logement d’étudiant en informatique, des documents sur al-Qaïda et l’Etat islamique.
Le jeune homme, Sid Ahmed Ghlam, était en outre connu des services de renseignement et faisait l’objet d’une « fiche S » de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ce qui implique une surveillance discrète – très discrète manifestement.
L’acte terroriste a échoué par hasard
D’autres perquisitions ont eu lieu à Saint-Dizier, où vit sa famille, par laquelle il était arrivé en France, en 2009, dans le cadre du regroupement familial.
Selon le procureur de la République, l’analyse du matériel informatique saisi son domicile a permis d’établir qu’il « était en contact avec une autre personne pouvant se trouver en Syrie avec laquelle il échangeait sur les modalités de commission d’un attentat, cette dernière lui demandant explicitement de cibler particulièrement une église ». La motivation est très nette : « Trouve une bonne église avec du monde. » Même si la sœur de Sid Ahmed Ghlam affirme que son frère n’a jamais été un « extrémiste de l’islam », la chose ne prouve rien. Sauf, peut-être, qu’un musulman n’a pas besoin d’être un extrémiste pour s’en prendre aux catholiques…
Manuel Valls – qui ne parle pas, lui, d’attentat « déjoué », mais d’attentat « évité », tous les mots ont leurs sens… – affirme ce jeudi que « cinq attentats ont été déjoués depuis janvier ». Toujours par hasard ? Toujours avec des suspects faisant normalement l’objet d’une surveillance ?
Quant à François Hollande, il a appelé à « avoir confiance dans la République »… Mais quel catholique pourrait avoir confiance en une République qui, en 2015, tient les catholiques pour moins que rien, quand elle ne les brime et ne les gaze pas ?