L’assouplissement monétaire est désormais au cœur de toutes les économies dirigées par les banques centrales. Elles ont abaissé les taux d’intérêts à des niveaux record et se sont lancées dans des programmes sans précédent d’achats d’actifs afin de tenter de relancer l’inflation et la croissance économique… Mais leurs divergences et les déséquilibres qu’elles créent les inquiètent. C’est l’occasion rêvée pour lancer un mouvement destiné à établir un gouvernement mondial de la finance – et le faire avaler par les populations à qui on le présentera comme l’ultime planche de salut.
 
Le constat se multiplie chez les observateurs et les analystes&nbsp: les choses devraient changer cette année en raison de politiques monétaires divergentes. Ils tirent opportunément la sonnette d’alarme : les répercussions d’une telle évolution auront des implications négatives sur la stabilité financière et le rétablissement économique mondial.
 

Les économistes mettent en garde contre les politiques divergentes des banques centrales

 
Le danger immédiat pour l’économie mondiale se cristallisera au moment où les Etats-Unis relèveront leurs taux, assurent-ils. Les économistes craignent que les dommages engendrés par une décision trop rapide de la Fed aillent bien au-delà des Etats-Unis : une nouvelle récession dans la plus grosse économie mondiale aurait des conséquences pour les exportateurs de tous les continents, affectant aussi bien la confiance que l’investissement.
 
José Viñals, directeur du département des fonds et des marchés du FMI mettait en garde le mois dernier : l’augmentation des taux aux Etats-Unis engendrerait un risque de volatilité et de manque de liquidités pour les marchés émergents.
 
Certains économistes appellent même les pays à trouver un moyen de s’unir pour prévenir les risques d’un retournement financier et réclament une plus grande coordination des politiques monétaires des grandes banques centrales. « Il y a besoin d’un mécanisme d’assurance international pour protéger les marchés émergents », affirme notamment Aswar Prasad, professeur de commerce international à l’Université de Cornell.
 

Vers un gouvernement mondial de la finance pour préserver l’économie des différents pays ?

 
Avec de telles menaces, il est facile de présenter la coordination de toutes les banques centrales comme une nécessité absolue pour prévenir une catastrophe financière mondiale.
 
Une objection pourrait être posée quant à la légalité d’une telle pratique : ces banques centrales n’ont pas mandat de se préoccuper des conséquences de leurs décisions dans le reste du monde. A cette objection la réponse mondialiste est facile : ce qui se passe à l’étranger nous affecte très rapidement – la preuve en est donnée par l’actuelle crise économique mondiale.
 
Les banques centrales se préparent donc à entamer l’établissement officiel d’un gouvernement mondial de la finance, qui existe dans les faits depuis de nombreuses années : un pas majeur vers le Nouvel ordre mondial.
 

Béatrice Romée