De nouvelles statistiques publiées par le ministère britannique de l’Education révèlent que sur les 3.572.108 élèves du primaire que compte l’Angleterre, 693.815 ont une langue maternelle « dont on sait ou dont on estime qu’elle est différente de l’anglais », soit près de 20 % du total d’élèves. Pour la seule année 2014, la proportion a augmenté de 0,7 %. Au collège, ce sont 15 % des élèves qui ont une langue maternelle différente de l’anglais. Le phénomène est encore plus frappant à New York, aux Etats-Unis, où la moitié des jeunes scolarisés parle une autre langue que l’anglais à la maison.
En Angleterre, trois élèves du primaire sur dix sont connus comme faisant partie d’une minorité ethnique. La plus grosse minorité est composée des « Asiatiques » et regroupe les Indiens, les Pakistanais et les autres personnes originaires du Sud de l’Asie… Les enfants d’origine chinoise ou d’Asie de l’Est sont dans des catégories à part.
Angleterre : à Londres, 48,6 % des élèves du primaire n’ont pas l’anglais comme langue maternelle
Les pourcentages les plus élevés se trouvent à Londres, ville dans laquelle 48,6 % des élèves de primaire ne parlent pas l’anglais comme première langue : il atteint même 55,8 % dans le centre de la capitale anglaise. La région des Midlands de l’ouest obtient également des chiffres supérieurs à la moyenne puisque 21 % des enfants n’ont pas l’anglais pour langue maternelle.
Dans le nord-est de l’Angleterre, seuls 6,8 % des enfants ne sont pas de langue maternelle anglaise.
Le mois dernier, une école de Birmingham a annoncé qu’aucun de ses élèves ne parlait l’anglais comme première langue : les 859 élèves de l’école primaire Greet parlent plus de 20 langues différentes, parmi lesquelles le bangali, le mirpuri, l’ourdou, le pachtou, le punjabi, l’hindko ou l’arabe…
L’école a donc formé des professeurs pour enseigner l’anglais comme une seconde langue, et embauché des enseignants capables de parler les différentes langues maternelles des élèves.
Presque la moitié des jeunes scolarisés de New York City ne parlent pas l’anglais à la maison
Le constat est pire encore dans les écoles publiques de la ville de New York, aux Etats-Unis, où près de la moitié des enfants parlent une autre langue que l’anglais à la maison, selon un rapport publié par l’association immigrationniste New York Immigration Coalition’s Education Collaborative. Sur les 1,1 million d’élèves que compte New York, à NYC, quelque 500.000 ne parlent pas l’anglais avec leurs parents.
Cette situation représente un défi majeur pour le ministère de l’Education, chargé, selon la loi fédérale et les statuts de la ville, de fournir une traduction et des services d’interprétations aux parents dont la première langue n’est pas l’anglais.
Dans un sondage publié par le Daily News le 17 juin dernier, et réalisé par la New York Immigration Coalition, seuls 4 parents sur 175 ont affirmé qu’il était facile de communiquer avec l’école, la moitié ont affirmé ne pas suivre les rencontres parents-professeurs en raison de l’absence de traducteurs et 51 % ont regretté que les notes envoyées par l’école à la maison ne soient pas traduites dans d’autres langues que l’anglais.
Les Américains chargés de financer des interprètes pour les familles dont l’anglais n’est pas la langue maternelle
Mais avec 180 langues différentes parlées dans ces écoles new-yorkaises, l’embauche de traducteurs, d’interprètes et de professeurs polyglottes a un coût, exorbitant. D’autre part, il y a parmi ces écoliers des enfants d’immigrés clandestins, et qu’il est délicat de demander au contribuable américain de payer pour que les écoles américaines s’adaptent à eux.
Les associations de défense des immigrés plaident pourtant pour l’embauche de personnel supplémentaire pour traduire les communications scolaires en plusieurs langues.
Résultat : plus personne n’est prié de faire un effort pour parler couramment l’anglais et l’intégration inversée se fait aux frais du contribuable.
Aider les immigrés à parler l’anglais, à le lire et à le comprendre serait pourtant un investissement bien plus intéressant pour l’avenir de ces familles immigrées elles-mêmes, mais également pour leur intégration et donc pour l’avenir du pays.