Selon Gabriel Attal, ministre de l’Education nationale, le niveau en 4e est celui du CM2

Attal Niveau 4e CM2
 

La 4e ! C’est la classe du collège qui a retenu cette semaine l’attention du ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal. Selon lui, les résultats de cette classe « ne sont pas satisfaisants et sont même plutôt inquiétants ». En effet, dans le détail, ce n’est pas brillant : « Un peu plus de la moitié des élèves ne lisent pas convenablement et en mathématiques, plus de la moitié ne maîtrisent pas la résolution de problèmes et la géométrie. » C’est-à-dire que plus de la moitié des élèves de quatrième, c’est-à-dire de troisième année du cycle secondaire, n’atteint pas le niveau du CM2, la troisième année du cycle primaire.

 

Le constat d’Attal : comment le niveau s’est effondré

Et ce ne sont pas des universitaires critiques, ni des syndicalistes excédés, ni des comparaisons internationales entre systèmes scolaires, avec leurs indicateurs compliqués : c’est la déclaration la plus simple et la plus claire possible de la source la plus officielle qui soit, le ministre responsable de l’Education nationale. La constatation est incontournable : plus de la moitié des élèves qui sont en quatrième, à mi-chemin de leur cursus au collège, ont un niveau de six rangs inférieur. Pire, trois années de collège ont aggravé la situation constatée à la sortie du primaire. « En 4e, on voit que durant le collège le niveau stagne, voire régresse, ce qui signifie que le collège ne parvient pas à réduire les écarts constatés à l’entrée en 6e. » Et le ministre de conclure par cette perle : « Le risque, si on ne fait rien, c’est que notre collège tombe en panne. »

 

Les nuls de 4e n’ont pas le niveau CM2

Selon les statisticiens qui conseillent le ministre, on constate de gros écarts entre secteurs d’enseignement : dans le public « normal », la proportion de nuls absolus n’atteint « que » 14 %, alors qu’elle grimpe à 27 % dans le REP (non pas le régiment étranger parachutiste, mais ce qu’il est convenu d’appeler le « réseau d’éducation prioritaire »), et à 39 % dans le REP +. Pour ces secteurs, Attal annonce des « mesures fortes », c’est-à-dire des « groupes de niveau en français et en mathématiques, la taille du groupe étant réduite pour les élèves les plus en difficulté ». C’est-à-dire encore, plus de personnel et plus de dépenses, sans vouloir regarder la réalité en face.

 

Comme les autres, Attal va traiter les symptômes

Celle-ci crève pourtant les yeux. Le REP et le REP + ne sont pas des « quartiers populaires » comme on l’écrit dans la presse mainstream, mais des ghettos, des cités issues de l’immigration où fleurissent la violence et le désordre. C’est la combinaison d’une immigration sans contrôle, ne parlant pas le français, sans structure familiale et sociale compatible avec la société française et l’Education nationale, avec des méthodes d’enseignement archaïques issues de mai 68, le tout fonctionnant dans un système sans autorité ni sécurité qui a provoqué la chute vertigineuse de l’enseignement français. Pour résoudre le problème, il faut donc s’attaquer à ces causes fondamentales, et non pas gaspiller l’argent du contribuable dans des expériences dispendieuses et sans effet.

 

Pauline Mille