Revoir les images du débat entre le RN Jordan Bardella et le premier ministre Gabriel Attal ou la déclaration d’Emmanuel Macron sur la Nouvelle-Calédonie donne la même impression : tout s’est passé comme on s’y attendait, sans information saillante ni nouveauté, R.A.S, rien à signaler, comme on dit dans l’armée. Emmanuel Macron veut rétablir l’ordre, faire avancer la République mais refuse de passer en force dans un territoire qui « n’est pas le Far-West » : il pouvait difficilement dire le contraire, c’est le recul attendu au terme d’un processus maladroit. Quant aux deux jeunes coqs montants de la politique française, leurs camps respectifs les ont jugés excellents ou exécrables, selon le point de vue, sans surprise, pendant que les autres candidats jugeaient leur duo scandaleux et dangereux pour la démocratie, la pauvre Valérie Hayer étant l’objet de la pitié de tous. Le seul commentaire un peu intéressant vient de notre confrère le Figaro, qui pressent dans l’actuel premier ministre et le président du RN les candidats d’une élection future : « un duel d’entre deux-tours pour un scrutin de second tour ».