C’est encore une fois en s’abritant derrière les « droits de l’Homme » que le Comité des droits de l’Homme de l’ONU vient de rendre un rapport qui encourage les autorités britanniques à poursuivre les parents qui usent de châtiments corporels, gifle ou fessée, envers leurs enfants – alors même qu’ils sont utilisés à des fins éducatives.
Ce n’est pas la première fois que les bureaucrates des Nations unies s’attaquent aux punitions corporelles, et ce n’est certainement pas la dernière.
L’ONU s’immisce dans les familles et encourage le gouvernement de Grande-Bretagne à limiter les droits parentaux
L’an passé, ce sont les Etats-Unis qui ont été visés par un rapport de l’ONU sur les châtiments corporels : ce rapport appelait le gouvernement américain à outrepasser les limites du pouvoir fédéral posées par la Constitution en faisant adopter une loi interdisant tout châtiment corporel aux Etats-Unis. Le rapport encourageait même la traque des parents américains jusqu’à leur domicile.
Cette fois-ci, c’est la Grande-Bretagne qui est visée. Même le gouvernement, pourtant favorable à l’ONU, a pris ses distances avec les préconisations du comité onusien. « Notre politique sur la gifle est claire », a expliqué un porte-parole du gouvernement britannique, « nous ne fermons pas les yeux sur les violences faites aux enfants. Mais nous ne souhaitons pas non plus criminaliser les parents qui donnent une gifle. »
D’autres commentateurs ont tourné en dérision cette demande des Nations unies, mais les analystes sont formels : les efforts faits par l’ONU pour s’immiscer dans les familles, criminaliser l’éducation traditionnelle et limiter les droits parentaux sont très sérieux. Et ce n’est que le début.
L’ONU appelle le gouvernement britannique à criminaliser les châtiments corporels éducatifs
Dans son dernier rapport sur la Grande-Bretagne, le comité de l’ONU, composé de 18 « experts », propose un agenda très précis. « Le comité s’inquiète de voir que les châtiments corporels ne sont pas encore totalement interdits au domicile comme dans certains établissement de soins éducatifs et alternatifs au Royaume-Uni et dans toutes les dépendances ou territoires étrangers de la couronne britanniques », précise le rapport. L’ONU pense bien sûr avoir la solution : « Le gouvernement devrait procéder par étapes, en prenant des mesures législatives lorsque c’est approprié pour faire cesser tout châtiment corporel où que ce soit, y compris au domicile (…) et abroger toutes les formes de défenses légales » des châtiments corporels, préconise par exemple le rapport.
Et le comité d’ajouter : le gouvernement « devrait encourager les formes non-violentes de discipline comme alternatives aux punitions corporelles, et organiser des campagnes publiques d’information pour sensibiliser à leurs effets nuisibles. »
L’ONU veut usurper, via le gouvernement britannique, les droits des parents sur leurs enfants
En clair, l’ONU encourage le gouvernement britannique à utiliser l’argent public pour expliquer aux parents comment il souhaite qu’ils élèvent leurs enfants. Mais l’ONU appelle également à utiliser l’argent du contribuable pour criminaliser ceux qui s’y opposent et livrer leurs enfants à l’influence de la société : médias dont internet, éducation internationale mais dite nationale, groupe des pairs, associations subventionnées etc.
Les critiques n’ont pas tardé à fuser : certains reprochent justement à l’ONU d’encourager le gouvernement à usurper les droits parentaux. « C’est une question de liberté parentale importante », a par exemple expliqué Andrea Williams, qui dirige l’association à but non-lucratif Christian Concern. Il a poursuivi en évoquant l’aspect totalitaire de la démarche du comité de l’ONU : « Une interdiction générale de la fessée constituerait une intrusion dévastatrice du gouvernement dans la vie familiale. La loi interdit déjà les dommages corporels infligés aux enfants. L’absence de discipline est contraire au bien-être des enfants. Nous devons trouver un juste équilibre. Aussi longtemps que les parents agissent en respectant la loi actuelle, ils devraient être libres de punir leurs enfants par le moyen qu’ils pensent le plus adapté à leur intérêt », a poursuivi Andrea Williams.
Mais les préconisations de l’ONU sont évidemment faites « dans l’intérêt de l’enfant » : il est certain que « l’intérêt de l’enfant » est mieux connu des bureaucrates onusiens que de ses propres parents.