Farage avait raison : le tourisme sanitaire a profité aux étrangers au Royaume-Uni tandis que le gouvernement britannique fermait les yeux

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Cela fait des années que des étrangers ont profité illégalement du NHS – le service national de la santé – au Royaume-Uni grâce à la politique de l’autruche du gouvernement britannique. Tant le gouvernement que les responsables du NHS ont délibérément fermé les yeux sur des pratiques coûteuses pour le service public, et donc pour les contribuables, dans un scandale que la presse tabloïde évoque aujourd’hui alors que les lanceurs d’alerte se voient justifiés. Parmi eux, Nigel Farage : il avait fait de cette réalité un thème de campagne qui lui avait valu d’être accusé d’« alarmisme ». Aujourd’hui les faits lui donnent raison, et l’on constate un nouvel effet du refus du « racisme » et de la « discrimination » qui oblige à ne rien dire face au tourisme sanitaire.
 
La fraude au système de soins britannique s’est faite à grande échelle, d’autant plus importante, selon le Daily Mail, que les directeurs ont reçu ordre d’occulter le nombre véritable des bénéficiaires de la part de responsables qui « ne voulaient rien savoir » : ils étaient qualifiés de « racistes » s’ils osaient contrevenir à ces directives.
 

Fraude et tourisme sanitaire : le gouvernement britannique fermait les yeux sur des pratiques qu’il connaissait

 
L’essentiel de la fraude consiste en l’obtention irrégulière de carte d’assuré au moyen de tromperies diverses ; une fois acquise, elle est utilisée y compris à l’étranger aux frais de la NHS qui rembourse les soins aux pays concernés.
 
Tout système ouvre la porte à la fraude : ce qui frappe ici, c’est que le gouvernement britannique a refusé d’agir pour y mettre fin bien qu’il ait été au courant depuis des mois, voire des années. Un rapport publié en octobre 2013 mettait au jour la nature et le volume des fraudes auxquelles se livraient nombre d’immigrés. La quantité de cartes émises n’a pas baissé pour autant : quelque 5 millions par an.
 
C’est mardi soir que le Mail a révélé que le Secrétaire à la Santé, Jeremy Hunt, a été formellement averti de la situation il y a 18 mois déjà : il apprenait alors qu’une faille dans le système permettait aux étrangers de récupérer sur le NHS les frais médicaux exposés dans leur pays d’origine. Ils obtenaient ainsi des soins auxquels ils n’auraient pas eu accès autrement, tout cela aux frais du contribuable britannique. Rien n’a été fait pour régler la situation.
 

Nigel Farage accuse le gouvernement d’avoir laissé les étrangers profiter de la situation

 
A cela s’ajoutent les soins obtenus sur place au Royaume-Uni par des étrangers qui ne devraient pas en principe être couverts par l’assurance publique. Le « tourisme sanitaire » a ainsi permis à des patients étrangers de bénéficier de dialyses pendant cinq ans sans jamais payer un centime. Une Africaine de l’Ouest a fait cinq voyages au Royaume-Uni pour accoucher aux frais de la NHS avant que celle-ci ne s’aperçoive de la manœuvre. Certains médecins font venir leur famille depuis l’étranger le temps d’une opération onéreuse afin de profiter du système de soins gratuit.
 
Nigel Farage de l’UKIP avait osé affirmer que des patients malades du sida venaient se faire soigner au Royaume-Uni à grands frais pour les Britanniques : quel manque de respect à l’égard des malades, lui rétorqua-t-on ! Cela a beau interdire toute évaluation rationnelle, des statistiques officielles ont tout de même fini par être publiées : il apparaît que plus d’un séropositif nouvellement diagnostiqué sur deux dans le pays est un étranger.
 
On en veut aujourd’hui à Cameron de prétendre qu’il ne savait pas. Et il est accusé de favoriser en la matière les règles de l’Union au détriment des Britanniques eux-mêmes. Dans un pays aussi eurosceptique, c’est un dossier qui pèsera lourd contre lui.
 

Anne Dolhein