La récente présentation de nouveaux robots communicants capables de réaliser plus efficacement les tâches des serveurs de bar par le Massachussetts Institute of Technologie (MIT) laisse prévoir que les emplois dans l’hôtellerie pourront être occupés dans un avenir proche par des machines – et pas seulement dans des hôtels « gadget » comme celui ouvert récemment au Japon. La nouveauté ? Ces robots peuvent communiquer entre eux sans être soumis à une surveillance humaine.
Les serveurs remplacés par des robots
Les chercheurs du Computer Science & Artificial Intelligence Laboratory (CSAIL) ont fait une démonstration qui montraient plusieurs robots en action autour d’un bar : deux chargés de prendre les commandes et de les transmettre au robot barista qui préparait les commandes afin qu’ils puissent les porter aux clients.
Les robots plus efficaces que les hommes pour servir un bar plein de clients, selon le MIT
La démonstration qui s’est déroulée à Rome le mois dernier a apporté la preuve qu’avec les bons algorithmes, les équipes robotiques sont plus efficaces que les serveurs humains lorsqu’il s’agit de servir une salle pleine de clients assoiffés, et « savent » travailler en équipe. Les robots ajustent leur comportement à celui de leurs coéquipiers, un peu comme des êtres humains assurent leurs concepteurs, alors que traditionnellement on a programmé les robots pour accomplir leurs tâches à la manière de fourmis, chacun pour soi.
L’idée, selon Ariel Anders, l’un des étudiants participant au projet, est d’obtenir une bonne interaction entre les robots serveurs, les clients et le robot qui prépare les commandes, sans avoir à « surveiller » l’action des machines. Le défi, a expliqué Chris Amato, qui est à l’origine du projet et qui est aujourd’hui professeur à l’université du New Hampshire, est de parvenir à ce que les robots communiquent entre eux.
Les robots « communicants », c’est pour l’avenir proche
Ils doivent aussi être capables d’entendre les clients dans un environnement bruyant, malgré les bruits parasites, et les comprendre malgré les difficultés de communication avec des utilisateurs lambda s’exprimant de manières différentes.
A terme, la technologie que mobilise ce projet pourrait être utilisée dans des environnements « imprévisibles » tels l’hôpital ou une zone de catastrophe difficile d’accès.
Et c’est ainsi que progresse la mise en place d’une interaction homme-machine qui prépare le recours à l’« intelligence artificielle » de demain.
En dehors de l’absence de pourboires, on voit mal quel peut être l’agrément de ce Meilleur des mondes.