Il y a quelques mois, il fallait obligatoirement « être Charlie » pour satisfaire les gardiens du temple républicain. Mais cette volonté de communion laïque sans frontière a rencontré quelques obstacles, notamment dans les écoles françaises, puisque de très nombreux enfants ont refusé d’observer la minute de silence dédiée aux victimes de la fusillade.
Najat Vallaud-Belkacem, le très maçonnique ministre de l’Education nationale a bien vu l’aubaine et s’est empressée d’imposer aux écoles un « enseignement moral et civique » (EMC) pour parfaire le dressage des petits citoyens républicains et laïcs.
Les enseignants avaient demandé que ces nouveaux cours, imposés dans les écoles dès le primaire, soient mis en place en 2016 afin de laisser aux professeurs le temps de se former. La réponse du ministère a été catégorique : la « grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République » ne pouvait attendre 2016 ; elle est donc mise en place dès cette rentrée scolaire 2015.
L’enseignement moral et civique : les écoles peuvent tout remettre en cause sauf la laïcité
Cet « enseignement moral et civique » n’est rien d’autre que la « morale laïque » et maçonnique souhaitée par l’ancien ministre de l’Education nationale Vincent Peillon, bien avant les attentats perpétrés contre Charlie Hebdo. L’imposition de la religion laïque et républicaine n’a d’ailleurs attendu aucun cours spécifique pour s’immiscer dans les écoles de France, ne serait-ce que par le biais de la formation des maîtres. Mais c’est officiel, les EMC remplaceront désormais l’instruction civique en primaire, l’éducation civique au collège et, l’éducation civique, juridique et sociale (ECJS) au lycée. 300 heures sur l’ensemble de la scolarité, les élèves auront quelques difficultés à échapper au message.
Le point central de cet enseignement, c’est la laïcité, définie comme « la liberté de penser et de croire ou de ne pas croire ». Il ne sera plus jamais question de vérité, sauf pour préciser qu’elle n’existe pas. D’ailleurs l’accent sera également mis sur la lutte contre les discriminations, une manière de préciser aux enfants qu’il n’y a ni Bien ni mal et que tout se vaut, et une conséquence directe de l’absence de vérité.
Absence de vérité, sensiblerie et lavage de cerveau : les écoles au secours de la morale maçonnique
Quatre « cultures » ou « valeurs » morales et civiques seront mises à l’honneur pendant ces nouveaux cours de l’« après-Charlie ». D’abord la sensibilité : là encore, il faut mieux se laisser déborder par ses sentiments que prétendre chercher la vérité. Ensuite, « le droit et la règle », à savoir « le sens des règles du vivre-ensemble », seule règle qu’il est finalement obligatoire de respecter. Le « jugement » ensuite, c’est-à-dire « le pluralisme des opinions », à condition qu’elles se valent toutes.
Enfin, la valeur de l’« engagement », soit « le principe de la communauté de citoyens » réunis autour de ces précédentes valeurs : les psychologues sociaux reconnaîtront ici la mise en œuvre des techniques issues de la psychologie de l’engagement et qui sont à la base du lavage de cerveau. En faisant poser aux enfants des actes en contradiction avec leurs valeurs, on parvient à les inverser progressivement. Pour chaque thématique, des activités et débats seront donc mis en place, pour éviter le caractère dogmatique de l’enseignement et engager les « apprenants » : « jeu théâtral », « discussion à visée philosophique », « participation à la semaine de la presse et des médias », etc. On reconnaît là, sous une forme à peine voilée, le psychodrame, une technique de manipulation psychologique particulièrement puissante.
L’URSS en a rêvé, Najat l’a fait.