Le Royaume-Uni veut inscrire toutes les autorités religieuses dans un « registre national » pour lutter contre le terrorisme

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Après avoir alimenté et financé des « combattants » en Libye et des « rebelles modérés » en Syrie, le Royaume-Uni poursuit sa lutte contre le terrorisme, et se permet de mettre toutes les religions sur le même plan, pour ne pas « discriminer ». Le gouvernement britannique prévoit en effet d’obliger tous les prêtres, rabbins, imams et autres autorités religieuses à s’enregistrer sur un « registre national », dans le cadre d’un projet qualifié de « vraiment sinistre » par plusieurs militants chrétiens.
 
Les jeunes qui partent rejoindre l’Etat islamique ont tous été « radicalisés » dans l’une ou l’autre des mosquées du pays, encouragés indirectement par la promotion des « mouvements d’opposition » islamiques au Proche-Orient, mais les prêtres et les rabbins doivent désormais en subir les conséquences.
 
Le Sunday Telegraph précise que l’administration devra non seulement « exiger que toutes les religions tiennent à jour un registre national des autorités religieuses », mais que le gouvernement devra fixer « le minimum de formations et d’inspections » que ces autorités devront suivre.
 

Pour lutter contre le terrorisme, le Royaume-Uni veut surveiller les autorités religieuses de toutes les religions

 
Cette décision marque donc, comme le soulignent toutes les autorités visées, le franchissement d’une nouvelle étape dans les relations du gouvernement avec les religions. Les chrétiens craignent que cette nouvelle mesure ne permette de pénaliser encore un peu plus les croyances traditionnelles, sans cesse en porte-à-faux par rapport aux « valeurs » progressistes prônées par les autorités civiles.
 
Toutes les autorités religieuses qui voudront travailler dans le secteur public, c’est-à-dire dans les écoles, les universités et les hôpitaux, devront se signaler dans ce registre et subir les inspections gouvernementales. Impossible donc pour un prêtre d’aller visiter l’un de ses fidèles à l’hôpital sans que le gouvernement ne soit au courant et n’inspecte les propos du prêtre en question…
 
Etant donné que la plupart des prêtres, imams ou rabbins se rendent évidemment dans les écoles, universités ou hôpitaux, le registre sera quasiment exhaustif. L’Institut chrétien a dénoncé un projet « sinistre » qui « a plus à voir avec la Chine ou la Corée du Nord » qu’avec une démocratie occidentale.
 

Le « registre national » proposé par la Grande-Bretagne dénoncé par toutes les religions

 
« Ce que le gouvernement propose marque un retour en arrière de 300 ans en matière de liberté religieuse », a affirmé le porte-parole de l’Institut, avant d’insister : « Cela relève d’une tentative très inquiétante de la part du gouvernement de s’ingérer dans la pratique religieuse. » Il est évident par ailleurs que la « formation » proposée par le gouvernement favorisera les « valeurs » britanniques actuelles, bien souvent rejetées par les religions traditionnelles. Les autorités religieuses seront alors qualifiées d’extrémistes, sans distinction.
 
Après avoir alimenté le terrorisme de manière directe ou indirecte, la lutte contre ce même terrorisme permet ainsi de mettre toutes les religions sur le pied d’égalité, dans la pure tradition du relativisme moderne. Alors que le terrorisme est le fait d’individus se revendiquant systématiquement de l’islam, la lutte anti-terroriste va permettre de promouvoir la méfiance à l’égard de toutes les religions, au bénéfice de « valeurs » maçonniques.
 

Béatrice Romée