Les candidats à l’investiture démocrate ont débattu en direct à la télévision américaine mardi soir dans un exercice qui a vu Hilary Clinton enchaîner les mensonges. Ce qui n’a pas empêché la grande presse américaine – majoritairement à gauche – de lui décerner la victoire. Pour tous les commentateurs, c’est elle qui a été la plus convaincante, ce qui augmente bien sûr ses chances de remporter la primaire.
Tout était réuni sur le plateau : l’apparence de débat, l’effet de surprise alors que les questions étaient évidemment préparées à l’avance (certains candidats répondaient même avant la fin de la question !). Les candidats ont débattu d’un monde merveilleux – et totalement déconnecté de la réalité.
Les thèmes évoqués étaient des plus convenus : le réchauffement climatique, la situation au Proche-Orient, les inégalités de salaire, les prêts étudiants, l’augmentation du salaire minimum, l’accès gratuit à l’université… Les ennemis étaient les mêmes que d’habitude : les Républicains et Wall Street.
Au débat démocrate, Hilary Clinton a multiplié les mensonges : sur la Syrie, sur le traité transpacifique, sur son passé…
Selon les sites conservateurs américains, Hilary Clinton n’a pas hésité à mentir.
Lorsqu’elle a été interrogée sur sa récente opposition au traité transpacifique, la candidate républicaine a affirmé qu’elle avait simplement changé d’avis. Cela n’arrive-t-il pas à chacun ? Mais voilà : depuis 2012, Hilary Clinton n’a pas cessé d’apporter son soutien aveugle au traité. En 2012, elle le TPP qualifiait d’« étalon or des accords commerciaux ». Sur le plateau mardi soir, il ne correspondait plus aux « valeurs » de Hilary Clinton. Un œil sur les sondages ?
Sur la Syrie, la candidate a été prise en flagrant délit de mensonge. Elle a affirmé que lorsqu’elle était secrétaire d’Etat, elle avait poussé en faveur d’une coalition : « Et oui, cela incluait les Arabes, les gens de la région, parce que j’étais inquiète de ce qui allait arriver lorsque l’Etat islamique gagnerait plus de terrain, aurait plus de réussite, et serait clairement une menace pour nos amis et voisins dans la région. » Mais à l’époque, l’Etat islamique n’existait même pas, et la coalition avait été mise en place dans un seul but : destituer Bachar el-Assad.
Hilary Clinton, candidate des médias, encensée par la presse
Même chose pour la Libye: Hilary Clinton a vanté les mérites d’une première « élection libre » pour le peuple libyen, d’un gouvernement « enfin » démocratique… Mais le gouvernement libyen est en exil et le pays est devenu un terrain d’entraînement pour tous les groupes djihadistes de la planète.
La candidate a cependant su, à l’occasion, faire mouche avec une phrase bien tournée du point de vue démocrate : « Je suis une progressiste. Mais je suis une progressiste qui aime que les choses soient faites », a-t-elle lancé. Hélas… Elle n’a, en tant que sénateur de New-York, aucune législation à son actif. On a eu l’élégance complice de ne pas le lui faire remarquer.
Aucun « grand » média n’a relevé les mensonges, les approximations, les enjolivements de la candidate, parce que le système médiatique a choisi son poulain. La réalité, c’est après tout secondaire.
Il se pourrait pourtant que les Américains décèlent finalement ces mensonges et ces affirmations totalement déconnectés de leur réalité quotidienne. Ils se tourneront alors vers les candidats républicains favoris du public, et haïs par la presse…