Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, toute l’imagerie et tous les objets ayant trait au IIIe Reich ont été formellement interdits par la loi en Allemagne. De nos jours, toute dissension à l’égard de la politique d’immigration massive d’Angela Merkel est désormais sujette à censure. Sous couvert de lutte contre les propos xénophobes, tout « message de haine » sera effacé des réseaux sociaux et d’Internet sous 24 heures, selon la déclaration conjointe, mardi, du ministre de la Justice, Heiko Maas, et des trois grands de la toile, Google, Facebook et Twitter. Selon les principes de l’idéologie antiraciste, toute volonté de préférence nationale ou de défense de l’identité est ici abusivement assimilée à de la « haine ».
La censure de l’Allemagne porte sur les chiffres de l’immigration massive
Le gouvernement allemand parle de l’augmentation importante du nombre de commentaires « racistes » sur les réseaux sociaux, surtout depuis que des internautes qualifiés d’« extrême droite » se sont mis à pointer du doigt le nombre de réfugiés qui se pressent sur le territoire allemand.
Google, Facebook et Twitter devront se conformer à la loi allemande et non aux conditions d’utilisation éditées par les uns ou les autres. « Les plaintes seront examinées par des spécialistes. Le critère qui sera appliqué sera celui de la législation allemande et non plus seulement les conditions d’utilisation de chaque réseau », a déclaré Heiko Maas, tout en protestant qu’il ne s’agit pas de museler la liberté d’expression. Mais les décisions de retrait ne seront pas prononcées par les tribunaux.
L’action du ministre de la Justice ne satisfait pas tout le monde pour autant. La chef de file des Verts au Parlement, Katrin Göring-Eckhardt, lui reproche de ne cibler que les « crimes honteux de l’extrême droite » alors qu’aucune action plus générale ne semble prévue.
Facebook, Google et Twitter coopèrent pour faire taire les dissidents
Le demande du ministre de la Justice de mettre en place une équipe germanophone au sein de Facebook n’a semble-t-il pas eu de suite. De plus, Facebook ne publiera pas de données sur le nombre de messages effacés, ni sur la proportion de messages définis comme étant abusifs qui auront été retirés, contrairement aux souhaits initiaux de Heiko Maas.
En définitive, les trois géants de la toile seront seulement tenus de garantir une certaine « transparence en rendant publique la façon dont ils articulent la suppression des contenus signalés avec leurs conditions d’utilisation », selon l’accord conclu avec le gouvernement allemand.
Si l’on ne peut cautionner la tenue de propos xénophobes à l’encontre de son prochain, cette affaire montre que gouvernement allemand n’hésite pas à recourir à la censure —même s’il s’en défend— pour empêcher que la vérité soit dite. Décidément, le monde de George Orwell, c’est maintenant.