Les évêques kényans se sont dits « choqués et surpris » d’apprendre que le gouvernement entend promulguer de nouvelles lois qui auront un impact direct sur leur mission d’évangélisation. Si les évêques catholiques doutent que cela mette en danger la distinction affirmée par la Constitution entre l’Etat et la religion, ils s’inquiètent de voir le gouvernement s’ingérer dans la vie de l’Eglise au mépris de ce principe. Les nouvelles lois disposent en effet que les autorités religieuses doivent tenir un registre de tous leurs fidèles ; elles permettraient aussi la conduite d’audits impromptus. A l’inverse d’autres confessions, l’Eglise catholique possède des tribunaux de droit canonique qui permettent de « sanctionner les abus » que l’on retrouve chez les leaders auto-proclamés d’autres communautés, soulignent les évêques.
Le président Kenyatta a demandé au procureur général de revoir ces lois sur les « sociétés religieuses », en consultant toutes les parties prenantes.