La Cour suprême des USA a rendu le 9 février un arrêt qui bloque le Clean Power Plan, le plan du gouvernement Obama imposant une réduction des émissions de carbone. Les médias français n’ont pas relayé cette décision, pourtant historique en ce qu’elle s’oppose à la fois aux procédés dictatoriaux du président américain et au mythe du réchauffement climatique.
Vingt-sept Etats, dont la Virginie qui produit du charbon et le Texas pétrolifère, avaient introduit au mois de janvier un recours contre le Clean Power Plan, le plan imposé par Obama en faveur des « énergies propres » et qui prétendait ramener en 2030 les émissions de dioxyde de carbone aux USA à 32 % au-dessous de 2005 afin de freiner le « réchauffement climatique ». La Cour suprême des États-Unis leur a donné raison par un arrêt voté par cinq voix contre quatre. Le gouvernement américain se déclare « confiant » dans le succès final de son plan, même si les recours qu’il a introduits risquent de ne pas aboutir avant la fin du quinquennat d’Obama, en raison de la complexité de la procédure.
Obama maintient son plan contre la Cour suprême
Partisans et adversaires du Clean Power Plan se sont naturellement affrontés dans une bataille de communiqués. Sans surprise le procureur général de Virginie, Patrick Mortaise, a salué une « victoire historique sur l’EPA », l’Environment Private Agency qui pilote le plan pour le gouvernement Obama. Sans plus de surprise, Bernie Sanders, le candidat démocrate de gauche à l’investiture démocrate s’est dit « déçu » par la décision de la Cour suprême dans un tweet, tandis Nancy Pelosi, le chef du groupe démocrate à la chambre des représentants a déploré qu’elle « permette aux Etats qui nient la science du climat de freiner le progrès ». Quant au patron de la coalition pour la production d’électricité à partir de charbon propre, il s’est contenté d’une lapalissade : « Cet arrêt est le signe que la Cour suprême a un problème avec le plan énergie ».
Cet échange montre qu’il existe aux USA un débat non seulement sur le plan d’Obama pour l’énergie propre, mais aussi sur le réchauffement climatique lui-même. D’une part Obama a repris solennellement les affirmations les plus aventurées des propagandistes du réchauffement climatique : « La proportion de carbone dans l’atmosphère de la Terre, qui la réchauffe, a atteint son plus haut niveau depuis huit cent mille ans. Depuis que l’on mesure la température, l’année 2014 est la plus chaude, et quatorze de quinze années les plus chaudes enregistrées sur terre appartiennent aux premières années du vingt-et-unième siècle ».
Débat sur le réchauffement climatique aux USA
De l’autre, les Républicains, beaucoup d’entreprises et les vingt-sept Etats plaignants rappellent les données fournies par les scientifiques qu’on n’appelle pas aux USA climato-sceptiques. A savoir que les températures étaient plus élevées et les glaciers notablement plus restreints pendant ce qu’on nomme « l’optimum climatique du treizième siècle », où la limite de la vigne remontait très au nord et où le Groenland verdoyait de prairies. Et pour un passé plus récent, ils citent les travaux de sir Christopher Monckton, climatologue qui fut conseiller du gouvernement britannique. Selon lui, « aucun réchauffement climatique n’est observé depuis 18 ans et six mois ». Il qualifie « d’exagération extrême » la propagande alarmiste dont Obama s’est servi pour imposer son plan. Selon le « Remote sensing system », un organisme de mesure fondé en 1974 par Frank Wentz, spécialiste de la NASA, et qui se fonde sur des observations à partir de satellites, il n’y aurait nul réchauffement global de décembre 1996 à 2015. Depuis 1979 le réchauffement climatique suivrait un rythme tout à fait acceptable de 1,2 ° par siècle, et depuis 1900 un rythme encore inférieur de 0,8 % par siècle. En conclusion de ces quelques données clefs, l’institut affirme : « Les événements climatiques extrêmes qu’on observe ne peuvent être imputés au réchauffement climatique pour la bonne raison que celui-ci n’existe pas. »
La vérité qui bloque les médias français
On comprend ainsi pourquoi nos médias n’ont pas parlé de la décision de la Cour suprême : ce serait avouer que les USA connaissent une pluralité des opinions sur la question, alors que le réchauffement climatique est en France un dogme indiscutable, qui a d’ailleurs permis à François Hollande et Laurent Fabius de se prévaloir du « succès » illusoire de la COP21. Accessoirement, ce silence permet de masquer les procédés dictatoriaux utilisés par le président Obama pour faire passer ses projets conformes au projet de gouvernance mondialiste. Et, en l’espèce, de masquer aussi l’échec qu’ils ont rencontré. Incapable de faire voter une loi régulière, Obama a chargé l’EPA de faire passer son plan : or, ce n’est pas conforme au statut de cette petite agence, et la volonté de soumettre toute l’activité industrielle américaine à un organisme qui n’est pas conçu pour cela est désormais tenu pour « inconstitutionnel ». C’est une bonne nouvelle venue de l’Ouest qu’il faut faire entrer dans l’espace médiatique français.