Les primaires de New York, qui ont finalement vu la victoire des favoris Trump et Clinton, ont été marquées par des irrégularités et des dysfonctionnements qui ont pénalisé des dizaines de milliers d’électeurs. D’après le secrétariat du contrôleur général de la ville de New York Scott Stringer, « plus de 125.000 électeurs de Brooklyn avaient été retirés des listes électorales » et il y a eu de nombreux témoignages d’électeurs « ayant eu des difficultés à accéder aux lieux de vote, ainsi que d’autres irrégularités ».
Mardi matin, des médias locaux révélaient déjà que de nombreux bureaux de vote de New York avaient ouvert en retard, ou pas du tout. « Ces erreurs indiquent que des réformes majeures devront être faites au sein du Bureau des élections, et concernant la loi de l’Etat qui les organise », a dit le maire de la ville de New York Bill de Blasio.
Un audit au Bureau des élections demandé, à la suite de ces primaires chaotiques
De son côté, Scott Stringer a déclaré : « Il n’y a rien de plus sacré pour notre nation que le droit de vote et pourtant, élection après élection, on constate que des gens ont été effacés des listes, envoyés au mauvais endroit ou empêchés de se rendre au bureau de vote. Les habitants de la ville de New York n’ont plus confiance dans le Bureau des élections (BOE) pour administrer correctement des élections et nous devons comprendre pourquoi le BOE est constamment désorganisé, chaotique et inefficace. » Stringer a fait savoir qu’il supervisera un audit du BOE prochainement.
Ces irrégularités à New York n’ont pas empêché les victoires de Trump et de Clinton
Toutes ces irrégularités n’ont pas empêché la victoire écrasante de Trump sur ses rivaux républicains, puisqu’il obtiendrait 69 % des votes contre 19 % pour le Gouverneur de l’Ohio John Kasich et 12 % pour le sénateur conservateur du Texas Ted Cruz. Son avance sur ses concurrents se confirme donc. Reste au magnat de l’immobilier à faire tomber dans son escarcelle la Californie le 7 juin pour atteindre le nombre de délégués qui lui assurera la suprématie dans le camp républicain.
Quant à la candidate démocrate Hillary Clinton, elle emporte également l’élection face à son rival Bernie Sanders, avec 57 % des voix dans son camp. Elle met ainsi fin à la série de victoires consécutives de Sanders, qui est apparu moins frais et plus bougon aux yeux des électeurs ces derniers jours, lançant des attaques mal perçues contre Clinton.
Ces victoires des deux principaux prétendants à l’élection présidentielle ne feront cependant pas oublier aux Newyorkais les mésaventures qu’ils ont endurées, pour beaucoup d’entre eux, en allant remplir leur « devoir électoral ».