Les observations de la nature s’avèrent souvent plus efficaces pour prévoir le temps que les prédictions de la météorologie nationale britannique. En Angleterre, le climatologue amateur David King remet en question les prévisions du service national de la météo pour qui les Britanniques vont rôtir cet été.
« Je ne peux être d’accord avec la prédiction du Bureau de la météo qui dit que nous connaîtrons des températures de 33 degrés cet été », déclare King, ancien agent de police métropolitain de 76 ans qui « lit » dans les plantes, les animaux et la campagne britannique pour prédire le temps estival. « Je crois au contraire que juin sera un mois humide et venteux, et que le temps plus chaud n’arrivera que dans les deux dernières semaines de juillet. Et, bien que l’on puisse atteindre les 33 degrés – tout est possible – je parierais plutôt sur 30 degrés », ajoute-t-il.
David King, roi de la météo traditionnelle britannique
King, qui a acquis en « butinant » pendant huit ans ses méthodes traditionnelles de prévision météorologique, est un ex-membre de la Royal Meteorological Society, où son intérêt pour la climatologie alternative a souvent fait l’objet de moqueries. « J’ai souvent pris des coups de bâtons », dit-il, « mais mes méthodes sont efficaces à 90 %, parfois même, j’atteins les 100 %, et j’ai tout bon. Et c’est super de prouver que les anciennes méthodes peuvent battre la technologie actuelle, au grand dam des experts ! »
« J’ai rassemblé mes connaissances en questionnant les fermiers… Je résidais dans le bourg assez rural de Kenley, au sud de Londres, et j’estime avoir parlé avec plus de 800 fermiers et autres couvreurs à propos de toutes les recettes météo traditionnelles. J’en ai écarté plein pour arriver à mon arsenal personnel… C’est comme cela que je sais ce qui va réellement se passer cet été ! », assure-t-il.
La météo britannique ferait mieux d’observer la nature
L’étude des oiseaux, leurs migrations, leurs périodes de nidification sont observées avec soin par le climatologue britannique : « Cette année, bien que les migrateurs soient arrivés d’Afrique, ils ne font pas encore leur nid, ce qui signifie que notre cycle saisonnier est en retard et que nous aurons un été tardif »… Ou encore : « Nous pouvons prédire le temps d’après le nombre de nichées qu’ont les oiseaux et cette année, il apparaît qu’ils n’en ont qu’une… Ce qui annonce un été pire que d’habitude. »
Parlant des plantes, il les présente comme étant « d’excellents indicateurs ; (…) si le temps va être humide, les pousses vont naturellement pousser plus haut ». Le printemps semble être arrivé tard cette année, affirme King qui prévoit un automne décalé, avec pour conséquence un été se prolongeant dans la période automnale. « Ce qui signifie aussi que les averses de printemps pourraient empiéter sur la saison du barbecue », ajoute-t-il.
Il a en tout cas le mérite de proposer des prévisions précises à moyen terme, semble-t-il avec plus de réussite que les savantes modélisations informatiques aux prédictions aléatoires, dans un pays où le temps qu’il fait et fera est culturellement capital… Et dire que c’est sur de telles modélisations que repose l’annonce du « réchauffement climatique » !