Donald Trump commence à donner forme à ses promesses. Ford renonce donc à se délocaliser au Mexique. Le système mondialiste socialiste s’affole et fait donner la CIA avec l’affaire des courriels du parti démocrate, pour faire croire que la fuite vient de Russie et que Trump est une créature de Poutine.
C’est donc possible. Pourtant, tous les gens sérieux nous disaient le contraire, produisant les preuves les plus sophistiquées par kilos. Trump ne serait jamais élu, de même que les Britanniques ne choisiraient jamais le Brexit et qu’Alain Juppé arriverait dans un fauteuil à l’Élysée. D’ailleurs, même si Trump arrivait, d’aventure et par effraction, à la Maison Blanche, eh bien, ce tribun, ce populiste, ce démagogue en serait pour ses frais, il serait bien forcé de plier devant la réalité, il ne pourrait jamais mettre en œuvre son programme de pacotille, et ses électeurs n’auraient qu’à ravaler leurs larmes, car la nature de l’économie, l’intérêt de l’humanité et la vigilance de la maçonnerie ne lui permettraient pas de tenir ses promesses protectionnistes.
Trump a obtenu que Ford s’allège au Mexique
Mais quelque chose se grippe dans l’univers mondialiste. La réalité des augures est en train de s’effondrer devant le rêve des peuples. Avant même d’être intronisé, Donald Trump, qui a nommé des gens bien inquiétant pour le système, commence à imposer sa volonté, en particulier dans ce domaine que les hommes gris considèrent comme leur propriété exclusive, l’économie. Ford, le deuxième constructeur américain d’automobiles, vient de renoncer à construire une usine à San Luis Posito au Mexique, qui devait coûter 1,6 milliard de dollars, pour investir 700 millions à Lat Rock, au sud de Detroit. Il y créera ainsi 700 emplois et y produira un véhicule électrique qui sera lancé en 2020.
Ford était l’objet depuis plusieurs mois des attaques de Donald Trump en raison de ses projets de délocalisation. Son PDG, Mark Fields, avait rencontré Trump en décembre et se disait prêt à discuter avec lui des questions relatives au libre-échange, mais maintenait son projet d’investissement au Mexique. Il a changé d’avis.
Malaise chez les augures du libre-échange mondialiste
Les augures, bien embêtés, se demandent gravement à quoi est dû ce revirement. Pressions ? Accord ? Le PDG de Ford se défend d’en avoir passé un avec le président élu. Alors ?
Notons d’abord la méthode Trump. Certains utilisent le 49.3 pour faire passer en force des lois dont personne ne veut en les imposant à leur propre majorité. Lui, qui est un spécialiste des médias, prend le public américain pour témoin et pour allié en utilisant le tweet (il a 18 millions d’abonnés). De sorte qu’il n’a pas besoin d’être aux commandes pour influer sur les décisions des grands chefs d’entreprise. Pour Valérie Astruc, correspondante de France 2 aux États-Unis, c’est « bel et bien la pression médiatique de Donald Trump sur Ford qui a poussé le constructeur à revoir ses projets de délocalisation ».
Trump et Ford du côté de la réalité contre le dogme socialiste
Et puis, Trump agit en homme d’affaires, pas en idéologue. Il combat le libre-échange sans frein et défend l’emploi américain, mais en laissant une marge de manœuvre à Ford pour s’adapter au marché : Mark Fields investit dans l’avenir technologique près de Detroit tout en se renforçant sur l’usine déjà existante d’Hermosillo au Mexique pour y produire la Ford Focus, le bas de gamme. Ce sera bien suffisant pour répondre à la demande de petites voitures, qui, selon le ministre mexicain de l’économie, M. Guajardo, est en baisse notable.
Voilà qui répond à l’objection classique des intégristes du libre-échange, tel l’ancien président du Mexique Felipe Calderon : « La décision de Ford est regrettable pour le Mexique, mais également pour les consommateurs américains et pour les actionnaires, car l’entreprise va perdre de la compétitivité ». La réalité des affaires ne vérifie pas ce dogme. On peut très bien protéger son marché et gagner en compétitivité. En fait, le libre-échange mondialiste a une vision purement financière de la concurrence, et aboutit, par son arithmétique simpliste, à une division internationale du travail qui ne tient compte d’aucune autre réalité que la finance. Alors que la concurrence d’ensemble permet non seulement de tenir compte de l’intérêt des peuples mais d’améliorer la compétitivité des entreprises en améliorant leur organisation et leur créativité.
Les entreprises en guerre contre le délire mondialiste
Il est clair que plusieurs patrons américains le pensent et que Trump les séduit par sa franchise et ses propositions. Le géant de la climatisation Carrier annonce qu’il renonce lui aussi à délocaliser sa production. Et l’action Ford a grimpé à la bourse. Malgré la FED, une partie de Wall Street suit Trump, il suffit d’écouter Mark Fields pour comprendre pourquoi.
Le PDG de Ford a présenté sa décision comme un « vote de confiance en faveur du président élu et des politiques qu’il peut mener. (…) Nous pensons que ces réformes fiscales et réglementaires sont d’une importance cruciale pour renforcer la compétitivité des États-Unis, et, bien sûr, aboutir à une renaissance du secteur manufacturier américain ». Voilà une réponse claire aux idéologues du libre-échange qui, juste avant le salon de l’automobile de Detroit, affectent de craindre un effet négatif de Trump sur le secteur de l’automobile. Dans la foulée, Mark Fields a fixé une limite à la démesure mondialiste : « Il ne faut pas se leurrer, Ford est un constructeur mondial, mais notre maison est ici, aux États-Unis. »
Trump contre le libre-échange socialiste
Il y a en effet une logique d’ensemble de l’action de Trump, et cette logique est anti-socialiste autant qu’elle est anti-mondialiste. Il s’oppose au dogme socialiste de la division internationale du travail en contrôlant ses frontières et menaçant, par exemple, de taxer à 35 % les produits fabriqués par les entreprises américaines au Mexique et importées sur le territoire des États-Unis. En même temps, pour permettre aux entreprises de faire face, il a promis une réforme fiscale anti-socialiste, abaissant les impôts sur les sociétés de 35 % à 15 %.
La cohérence de Trump s’incarne dans la nomination de Robert Lighhizer au Commerce extérieur (USTR), chargé des négociations commerciales internationales des États-Unis. Cet admirateur de Ronald Reagan, explicitement opposé au dogme du « libre-échange effréné » appliquera ainsi le projet de Trump de durcir ses relations avec la Chine populaire pour enrayer le « déclin américain ». S’il tient ses promesses électorales, le nouveau président dénoncera aussi l’Alena, l’accord de libre-échange nord-américain passé en 1994 qui permet aux constructeurs américains de vendre hors taxe d’importations aux États-Unis tout produit dont 65 % des pièces au moins sont fabriquées en Amérique du Nord, soit au Canada, au Mexique ou bien sûr aux États-Unis.
Le Mexique prudent : pas de guerre contre Trump
Or le ministre mexicain de l’économie, bien que fidèle au dogme mondialiste du libre-échange sans limite, sait qu’il ne doit pas se fâcher avec son puissant voisin, et il s’est dit immédiatement prêt à négocier au plus vite une « modernisation » de l’Alena. C’est la preuve que la réalité politique, après l’économie, peut faire voler en éclat la construction mondialiste et socialiste. Des signes inquiétants viennent aussi du vieux continent, comme le Brexit. Les sages s’inquiètent. Il y a donc urgence à stopper Trump, comme la haute fonction civile tente de freiner le Brexit, comme le prouve la démission de l’ambassadeur du Royaume-Uni à Bruxelles, Tim Barrow. Stopper Trump ? Pour l’instant, le système n’y est parvenu ni à la primaire, ni à l’élection présidentielle, ni lors du choix des grands électeurs, et les manœuvres du président sortant Obama ont jusqu’ici échoué. Mais il garde dans sa manche un atout de fortune, comme une pâle réplique du Watergate, l’affaire des courriels du parti démocrate et d’Hillary Clinton.
La CIA ressort l’épouvantail Poutine après l’épouvantail Saddam
L’affaire est paradoxale et un peu indécente : car ces courriels montrent la légèreté et les turpitudes du camp Clinton. Dans une république plus regardante, elle vaudrait à l’ancienne candidate démocrate et à son parti d’être traduits devant la justice. Mais ici, ce sont les gens qui ont fait fuiter le scandale qui sont tenus pour coupables. Étrange : dans le cas des Panama Papers, le système médiatique n’a pas eu le même réflexe. Il a montré du doigt les richards, ou l’abominable Poutine. Mais les sources, loin d’être vilipendées, ont été auréolées du statut de lanceur d’alerte. Comme quoi il y a les bons fuiteurs et les mauvais.
Puisque on ne pouvait pas accuser Trump d’être l’organisateur de la fuite, comme on avait convaincu Nixon d’avoir posé les écoutes du Watergate, on l’accuse d’avoir profité de fuites qui auraient changé l’issue de l’élection (Qu’en sait-on ? Qui l’a prouvé, et comment?), afin de jeter le discrédit sur sa légitimité. Et, pour aggraver son cas, on l’accuse, ce mauvais patriote, d’être un fan de Poutine et d’avoir en quelque sorte profité d’une manœuvre d’intoxication des Russes.
Derrière la CIA, le système mondialiste fait la guerre à Trump
La manœuvre est grossière. Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, affirme depuis plus d’un mois que c’est faux. Alors on accuse Assange à son tour d’être un agent de Poutine. Le drame est qu’un ancien ambassadeur de Grande Bretagne, Craig Murray, qui connaît l’origine de la fuite, sait qu’il s’agit d’une délation de l’intérieur et non d’un hackage russe. Mais rien n’y fait. La CIA, et d’autres agences de renseignement américaines, vont produire leurs preuves. Pour l’instant elles n’ont rien produit du tout. Et ce qu’elles pourront alléguer doit-il être pris pour parole d’Évangile ? Trump a eu beau jeu de rappeler que c’est la même CIA qui avait établi la détention d’armes de destruction massive par Saddam Hussein, au mépris de toute vraisemblance.
La vérité, on en a déjà parlé sur Reinformation.tv, c’est qu’une guerre sans merci est ouverte entre Trump et la CIA et les services, qui sont ici le bras armé du pouvoir réel aux mains de la coterie mondialiste et socialiste. Dans cette guerre, on le voit avec la décision de Ford de changer son fusil au Mexique, Trump se cherche des amis dans une part des milieux d’affaires.