C’est The New American qui le dit et l’écrit : « Les États-Unis doivent faire une enquête et se retirer de l’agence-éducation de l’ONU », alias l’UNESCO. Trop d’opacité, trop d’abus, trop de mauvaise gestion et surtout trop d’idéologie… L’organisme est dirigé depuis 2009 par l’ancienne ministre des affaires étrangères bulgare, Irina Bokova, membre éminent du Parti officiellement socialiste de Bulgarie – en réalité l’ancien Parti communiste.
Elle n’a renié en rien, bien au contraire, le mondialisme et l’étatisme qui caractérisent par nature l’organisme international. Que fera Trump face au scandale de plus en plus manifeste ?
Les États-Unis doivent quitter l’UNESCO !
Aux États-Unis, il est déjà interdit de financer par l’impôt l’institution spécialisée de l’ONU. Aujourd’hui, beaucoup appellent carrément à un retrait complet de l’UNESCO. Des initiés des Nations unies défendent même la nécessité d’un audit externe…
Et pour cause. Les scandales ne datent pas d’hier. Pratiquement depuis sa création en 1945, à la sortie de la guerre, la polémique a entouré la bureaucratie des Nations unies, car ses dirigeants, le plus souvent communisants, ont largement promu « le mondialisme, l’humanisme, le totalitarisme, le désarmement des États-Unis et d’autres idéologies et croyances controversées » écrit The New American, comme le collectivisme, contre les droits des individus, contre une société, un marché et une presse libres…
Ce qui avait conduit le président Ronald Reagan à annuler tout de go, en 1983, l’adhésion du gouvernement américain à l’agence dominée par les Soviétiques, ainsi que son financement.
Irina Bokova, la sève communiste de l’UNESCO
Mais il y est revenu, docilement, en 2003, par l’intermédiaire de George W. Bush, qui défendit alors un « symbole de notre attachement à la dignité humaine ». Et puis parce que l’organisation avait été soi-disant « réformée »… Alors qu’elle était, plus que jamais, le bras armé de ce contrôle socialiste mondial sur les intelligences, à travers l’éducation !
Quelques temps plus tard, c’était Barack Obama lui-même, suivi par Hillary Clinton, qui poussait la candidature de celle qui dirige aujourd’hui l’UNESCO, la très communiste Irina Bokova… Les temps changent. Fille d’un journaliste communiste engagé, elle supporte fort bien la mémoire de ce passé odieusement répressif que souffrit la Bulgarie : son équipe de campagne est encore composée du « petit KGB » de la dictature bulgare.
La Russie n’est d’ailleurs pas loin derrière : Obama s’est retrouvé aux côtés de Poutine pour soutenir Bokova. On dit d’Irina qu’elle est « la chouchoute » du Kremlin, « la princesse rouge », comme disent certains ambassadeurs de l’UNESCO. Madame Bokova a fait ses armes, en particulier, à l’Institut d’Etat des Relations Internationales de Moscou, à l’époque soviétique. Et elle y retourne bien volontiers, même à rebours de l’opinion internationale : en 2015 elle avait assisté, en pleine crise ukrainienne, à la parade de victoire de la Seconde Guerre mondiale à Moscou, aux côtés de dictateurs communistes de tout poil…
« Une culture de corruption et de trafic d’influence » selon des initiés
Alors, bien sûr, ça se targue, à tout le moins, de démocratie à tout crin ! Dans un entretien à Atlantico, en juin 2016, Irina Bokova a même été jusqu’à dire : « Je crois que nous sommes parfois plus attachés à ces valeurs que d’autres, dans la mesure où nous avons combattu pour que ces valeurs soient intégrées à nos sociétés. »
Intégrées ? Ni dans la forme, ni dans le fond, il semble…
A regarder de plus près le fonctionnement de l’UNESCO depuis qu’elle a accédé au poste suprême, on ne voit que népotisme flagrant, corruption plurielle et gaspillage financier constant… les vieilles méthodes communistes n’ont guère changé. Un récent rapport publié par le gouvernement britannique a même exprimé « des inquiétudes de grande envergure » à l’égard de l’UNESCO, fustigeant en particulier son manque de transparence ! Il préconisait l’instauration d’une surveillance indépendante – idée promptement rejetée par sa directrice.
Il est aussi question de détournement de fonds. Bokova s’étant, apparemment, servie de « l’ensemble des ressources de l’UNESCO » selon un initié de haut rang, pour, entre autres, favoriser sa tentative – ratée – d’accéder au poste de Secrétaire général de l’ONU… « L’UNESCO doit faire face à un auditeur externe, la Cour des Comptes du gouvernement français, pour voir comment les fonds ont été utilisés »… Nombre d’analystes américains de premier plan ont, de fait, réclamé, en plus de cet audit, le retrait immédiat des États-Unis de l’UNESCO.
Che Guevara dans le « Registre Mémoire du Monde » de l’UNESCO
Pour ce qui est du fond, l’illusion est aussi belle – les valeurs démocratiques ne sont qu’un joli paravent très XVIIIe. A l’UNESCO, le communisme et le totalitarisme ont la plus belle presse.
Irina Bokova soigne la Chine de Xi Jinping, quitte à s’embrouiller avec le Japon, l’un des pays donateurs les plus généreux, pourtant, avec l’organisme international. Elle a accepté, par exemple, en 2015, d’inscrire dans son « Registre Mémoire du Monde », des documents historiques chinois qualifiés de douteux sur ce que l’histoire a appelé le sac de Nankin ou le viol de Nankin en 1937 – Tokyo, dont l’armée impériale d’alors était l’assaillant, a très mal réagi.
Rappelons que le « Registre Mémoire du Monde » comprend le patrimoine documentaire qui a été recommandé par le Comité consultatif international et approuvé par le Directeur général de l’UNESCO, comme répondant aux critères de sélection en ce qui concerne son intérêt international et sa valeur universelle exceptionnelle.
Il est instructif de considérer que Bokova a également hissé dans ce fameux registre, en 2013, Ernesto Che Guevara, « sa vie, son œuvre » : plus de 8.000 pages qui couronnent un bourreau totalitaire sanguinaire ! Mais le paradoxe ne fait pas peur à l’organisme mondialiste, autant capable d’honorer un dictateur africain corrompu (celui de Guinée équatoriale) que de nommer « Envoyé spécial pour l’éducation des femmes » la femme du dictateur Xi Jinping… dont la politique familiale et féminine est bien connue.
Il faut « inclure » ! C’est d’ailleurs le mot d’ordre de l’ONU.
Quitte à choquer, même, Israël. Après avoir fait scandale en 2011, en approuvant la demande d’adhésion de l’Autorité palestinienne, en tant qu’Etat membre, l’UNESCO a réitéré, en octobre dernier, en adoptant deux résolutions concernant les lieux saints situés à Jérusalem-Est, qui y consacrent bel et bien l’empreinte de l’islam, au détriment de la présence juive – Israël a rompu, depuis, toute relation avec l’UNESCO.
La « citoyenneté mondiale » au cœur du sujet
Il est certain que l’UNESCO est un vecteur puissant et avéré du mondialisme et de l’étatisme. Et qu’Irina Bokova s’est parfaitement inscrite dans cette double perspective, en particulier en matière d’éducation. Pour preuve, le tout dernier rapport de l’organisation, intitulé « Global Education Monitoring Report » qui regrette que la propagande des manuels scolaires ne promeuve pas encore suffisamment la « citoyenneté mondiale », comprenez théorie du réchauffement, homosexualité, théorie du genre, liberté de l’avortement etc…
Le « globalisme », tout ce qui rentre dans ce concept multi-forme de « développement durable » n’est pas encore, pour eux, assez imposé. Le secrétaire d’État adjoint du président Reagan pour les organisations internationales, Gregory Newell, critiquait dans les années 80 l’obsession de l’UNESCO d’imposer un « nouvel ordre économique international » dans lequel les contribuables des pays les plus libres seraient dépouillés afin que leurs richesses puissent être redistribuées aux Nations Unies et aux régimes opprimés du tiers monde, sous la direction de l’ONU.
Rien n’a changé. Et Irina Bokova doit le redire au forum de Davos qui commence aujourd’hui même, 17 janvier : elle plaidera « en faveur d’une coopération mondiale accrue en vue d’un développement inclusif».
Maintenant, Donald Trump va accéder à la présidence des États-Unis. Les détracteurs américains de l’UNESCO seront-ils davantage entendus ?