Ces viols qui se multiplient dans les universités, à cause de l’alcool et de la drogue

Viols universités alcool drogue
 
C’est un article du Telegraph qui revient sur le sujet. On assiste dans les universités à une hausse de viols, perpétrés en majeure partie sur des victimes sous emprise d’alcool et de drogue. Quoique les victimes se taisent encore, pour la plupart, des témoignages émergent de plus en plus. Tant et si bien qu’un vernis à ongles a même été imaginé et commercialisé pour révéler la présence de drogues dans un verre.
 
Effets et conséquences de la culture de la Fête, sur fond de libération sexuelle et de féminisme outrancier… les femmes payent.
 

Les étudiantes des universités en proie aux viols

 
Le dernier souvenir d’Alexandra, de cette nuit-là, est la main de l’homme sur sa cuisse. Quelque sheures plus tard, elle se réveilla dans son lit. Elle avait passé la soirée dans un pub à boire du vin avec des amis. Elle se souvient bien de ce gars dont le physique, d’ailleurs, l’attirait. Mais de la suite, rien. Un an plus tard, elle est certaine que son verre, laissé sur un banc, a été sciemment drogué.
 
Yasmin Smith a subi la même épreuve. Lors d’une soirée arrosée à l’université de Birmingham, on a versé de la cocaïne dans son verre. « Je me suis réveillée dans une chambre B & B sans fenêtres, avec un homme étrange qui me regardait. Mes sous-vêtements étaient sur le sol ». Elle réussit à convaincre l’homme de la ramener à l’appartement de son amie qui l’emmena immédiatement après l’hôpital puis à la police. Les rapports médicaux et la caméra de surveillance de l’hôtel confirmèrent que Yasmin Smith avait été droguée puis violée.
 

Entre 15 et 20% de plus de déclarations de viols en 2016

 
Des histoires semblables, il y en a pléthore. Les témoignages commencent à émerger, mais timidement, car le phénomène est tabou : la plupart des victimes taisent leur épreuve, abîmées, honteuses, choquées.
 
Elles n’iront pas au commissariat remuer le couteau dans la plaie et préfèrent le pansage du silence, comme le confirme la dernière enquête de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), parue le 8 février dernier : seule une victime sur dix porterait plainte.
 
Et pourtant l’unique nombre d’infractions sexuelles déclarées est en hausse. Le Telegraph rapporte qu’au Royaume-Uni, le nombre d’infractions sexuelles enregistrées par la police en 2016, a augmenté de 21% par rapport à l’année précédente. Même scénario en France, où le nombre de dépôts de plaintes pour viol a augmenté de 14% en 2016.
 
Des chiffres encore bien altérés par le fait qu’ils ne concernent que les majeurs : or, on estime que 60 % des victimes sont mineures…
 

Alcool et drogue, les mélanges

 
Tout est bon pour rendre les victimes à demi-conscientes, voire totalement amorphes, de la simple cuite à l’usage des drogues de viol traditionnelles telles que l’ecstasy liquide et le flunitrazépam (également connu sous le nom de Rohypnol), qui génèrent un état amnésique ad hoc.
 
Après quelle est la proportion de l’usage de l’alcool trafiqué ou non dans le chiffre global des viols ? Trop peu de données pour pouvoir le dire. Un sondage mené par ITV en 2014 a révélé qu’une personne sur dix a déclaré qu’elle avait consommé de l’alcool. Quant aux drogues, selon le « National Health Service », des centaines de boissons sont empoisonnées au Royaume-Uni chaque année. Mais l’ampleur réelle de l’expansion de ces verres « trafiqués » reste inconnue.
 
D’autant plus que parmi les étudiants chez qui elle est particulièrement répandue – ils sortent plus que les autres –, les jeunes filles sont encore plus réticentes à parler, par honte et peur du blâme public : que portiez-vous comme tenue ce soir-là, combien de verres avez-vous bu… ? La honte, les questions de la police, le souci d’éviter une épreuve supplémentaire…
 
Récemment, au Royaume-Uni, beaucoup de média sociaux ont critiqué le juge Lindsey Kushner qui, dans sa dernière affaire avant la retraite, a déclaré que le comportement « désinhibé » des femmes ivres les transformait en cibles des violeurs-prédateurs en recherche.
 
Mais elle ne faisait pourtant que pointer une réalité évidente. Sans juger quiconque. Alors qu’on pourrait bien stigmatiser la libération sexuelle à tout crin qui, n’en déplaise aux féministes, a dégradé l’amour en recherche effrénée de l’unique plaisir sexuel – le sexe faible en paye forcément les conséquences. Nul doute que l’on se servira aussi de ce terrible phénomène pour stigmatiser la violence de l’essence masculine, toujours blanche de surcroît.
 

Clémentine Jallais