Au sommaire :
- François un an après : le pape concile
- Initiation gabonaise : la liane magique
- La Crimée n’est pas le Kosovo ? Vrai !
- Beau temps, danger mortel
François un an après : le pape concile
Très moderne dans ses manières et sa communication, le Saint Père plaît, mais nul ne sait encore où ce jésuite mène sa barque. Les médias notent qu’il n’a « encore » changé aucun dogme. Comme Vatican II, il s’attaque aux habitudes. Bref, un pape concile à lui tout seul. François un an après, c’est la superstar.
Étonnante la remarque sur le dogme tout de même. Pour un catholique les commandements sont donnés par Dieu lui-même, et cela règle le mariage de l’homme et de la femme, l’avortement, l’euthanasie, etc. Le pape n’a ni le pouvoir ni le devoir d’en changer.
Les limites de la liberté religieuse
Et puis ce n’est pas sa manière de parler dogme, il ne donne pas dans la théologie, mais dans le social, le politique. A tout hasard les médias guettent ses déclarations Toutes ou presque peuvent s’interpréter dans deux sens opposés. A tel point que, donnant des interviews surprenantes, il est obligé d’en préciser l’exégèse le mois suivant. Que fait-il au fond ? Comme à Vatican II, on peut lui appliquer une herméneutique de continuité ou de rupture. Ce pape concile parle-t-il pour rester immobile ou prépare-t-il des changements de mœurs, de gouvernement ? Si oui, lesquels ? Confirmera-t-il la tendance à s’entendre avec la franc-maçonnerie que semble annoncer la réforme de la curie et des finances ? Certaines de ses déclarations favorables à l’immigration islamique inquiètent même les plus confiants. L’invasion en cours menace directement en Europe la chrétienté dont il est le chef, comme elle l’a déracinée en Orient. Et François un an après son élection a recommandé aux boat people de Lampedusa de prier chacun Dieu à sa manière selon sa religion. Aboutissement ultime de la liberté religieuse telle que l’entendaient les progressistes de Vatican II. Il semble pourtant que quelqu’un ait dit, je suis la Vie, la Vérité et la Voie.
Initiation gabonaise : la liane magique
Les junkies cherchent toujours des gourous. Cette fois, après l’Inde et l’Amazonie, le nouvel Eldorado des drogués new age est l’Afrique. Pour vomir leur dope européenne, les addicts ingurgitent la liane magique Iboga au cours d’une initiation gabonaise dont un Français est le chaman.
Ce type de liane psychotrope est bien connu des sorciers, des imposteurs, des psy et des toxicologues, et aussi des malheureux qui, parfois courageusement, tentent d’échapper au démon de la drogue.
Au delà du rationnel
Mais c’est pour se soumettre à d’autres esprits, comme le reconnaissent ceux qui sont passés par l’initiation gabonaise, ou autre. L’acteur Marc Rioufol, mort récemment, a raconté dans son autobiographie Tox, comment il avait suivi dans la selve péruvienne d’Amazonie une cure d’ayahuasca, une liane semblable, en s’assurant la surveillance d’un prêtre. Une démarche osée et complexe. Les chamans honnêtes, les drogués et les professeurs, africains ou non, reconnaissent la puissance du processus qui se déclenche lors des initiations, mais sont bien en peine d’en définir la nature. A moins qu’ils n’en aient peur. Pour les uns le new age et ses pratiques sont une niaiserie baba bobo, pour les autres, ils permettent une intrusion par la petite porte dans un monde d’esprits qui dépassent l’entendement rationnel.